Roy, Jules (1907-2000)
Biographie
Jules Roy est né à Rovigo et a vécu son enfance à Sidi Moussa dans la famille paysanne de sa mère, née Pâris, au sein de laquelle on lui cachera sa bâtardise issue de la relation extraconjugale de sa mère avec l'instituteur socialiste{{Référence nécessaire}} du village{{,}}. D'abord lycéen au séminaire durant 8 années, il devient officier tirailleur algérien en AFN{{Référence nécessaire}} avant de passer dans l'Armée de l'Air en France avant la guerre. Il est à 20 ans séduit par Maurras{{,}} et les idées de l'Action Française{{,}}, puis la défaite de 1940 et le bombardement de Mers El Kébir par la marine britannique il obéira plus tard à Pétain{{,}}{{,}} et publiera, en 1940, le livre:La France sauvée par Pétain{{,}}{{,}}, dans lequel il affiche pleinement son adhésion vichyste. Toutefois, après le débarquement des alliés de novembre 1942 en Afrique du Nord, il change de camp pour la France libre de De Gaulle et part pour la Grande-Bretagne où il combattra dans la Royal Air Force{{,}} comme commandant de bord dans {{Lien}}. Durant cette période il va effectuer 36 missions de bombardement de nuit, en particulier au-dessus de la vallée de la Ruhr en Allemagne{{,}}; épisode de sa vie qui lui inspirera son roman La Vallée heureuse qui lui vaudra de gagner le prix Renaudot 1940 décerné en 1946, ainsi que quinze jours d'arrêt de rigueur de la part de sa hiérarchie militaire qui a peu apprécié le livre. Il participe à la guerre d'Indochine comme officier de communication, mais en juin 1953, jugeant que l'armée française se déshonore par ses méthodes dans cette guerre, il la quitte en démissionnant avec le grade de Colonel.
Il se tourne alors pleinement vers la littérature. Après la mort de son ami Albert Camus dont il admirait les qualités intellectuelles{{,}}, il dénonce publiquement la guerre d'Algérie{{,}} et ses atrocités. Durant la période de la guerre d'Indochine et d'Algérie, il collabore au magazine L'Express avec l'appui de Jean Daniel, qu'il quitte après être entré en conflit avec le fondateur et directeur du journal Jean-Jacques Servan-Schreiber. Jean-Jacques Servan-Schreiber raconte dans ses mémoires qu'il a offert le livre de Jules Roy sur la bataille de Dien Bien Phu au président John Kennedy en 1963{{Référence nécessaire}}. Celui-ci l'a fait traduire et résumer par sa femme Jacqueline Bouvier qui lisait parfaitement le français{{Référence nécessaire}}. Robert McNamara et Robert Kennedy se sont également procuré ce livre{{Référence nécessaire}}.
En 1978, Jules Roy s'installe à Vézelay, au Clos du Couvent, face à la basilique. Il y passera les vingt dernières années de sa vie, continuant d'écrire, résumant sa vie et son œuvre, recevant ses amis dont le Président François Mitterrand qui l'éleva au grade de Grand-Croix de la Légion d'Honneur en 1990. Il développa sur la fin une adoration mystique envers Marie-Madeleine, patronne de la basilique. Jules Roy est mort et enterré à Vézelay. Après sa mort, sa maison est devenue une maison d'écrivain, labellisée « Maison des Illustres » et un centre littéraire où l'on organise des soirées littéraires et expositions. Un étage est réservé aux écrivains en résidence. Le public peut visiter les jardins et le bureau de l'écrivain, conservé en l'état.