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Lorenz, Konrad (1903-1989)

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Biographie

Il fait des études de médecine et, à trente-quatre ans, il enseigne la psychologie animale et l'anatomie comparée à Vienne pendant trois ans. En 1940, il devient professeur à l'université de Königsberg où il occupe la chaire d'Emmanuel Kant.

Il est mobilisé en 1941 dans l'armée comme médecin psychiatre et est fait prisonnier par les Russes en 1944 et déporté en Arménie soviétique jusqu'en 1948. Dans ses travaux ultérieurs, Lorenz se servira de cette expérience (enthousiasme nationaliste et constat des dégâts du lavage de cerveaux chez les allemands nazifiés et les russes communisés) pour élaborer une critique des dérives de l'instinct d'agression chez l'homme, de la psychologie de l'endoctrinement et du danger de celui-ci.

De 1949 à 1951, il dirige l'institut d'éthologie comparée d'Altenberg puis l'Institut Max Planck de physiologie comportementale (un des 80 instituts de recherche de la Société Max-Planck) de Buldern (1951-1954) puis celui de Seewiesen (Bavière) (1954). Il reçoit en 1973, conjointement avec Karl von Frisch et Nikolaas Tinbergen, le prix Nobel de physiologie ou médecine pour leurs découvertes concernant « l'organisation et la mise en évidence des modes de comportement individuel et social » ; il s'agit du seul prix Nobel jamais remis à des spécialistes du comportement. Leurs travaux constituent les fondements d'une nouvelle discipline de la biologie : l'éthologie.

À la fin de sa vie, Lorenz, proche des mouvements écologistes et anti-nucléaires, consacre sa recherche à une réflexion humaniste sur le devenir de l'humanité. Il décède le 27 février 1989.

Parenté

Son père Adolf Lorenz est né à Weidenau (actuelle Vidnava), petite ville morave (Autriche-Hongrie). Fils d'un bourrelier, il devint anatomiste puis chirurgien, puis orthopédiste. Il se rendit célèbre pour ses travaux sur l'opération de la hanche. Sa mère, Emma Lecher, fille de bonne famille mais sans fortune, était également médecin et assistante du docteur Adolf Lorenz. Elle accoucha difficilement de Konrad à l'âge de quarante-deux ans. Son frère Albert devint chirurgien orthopédiste.

Konrad épouse Margarethe Gebhardt (Gretl), son amie d'enfance, en 1927 (décédée en 1986).

Ses études

À l'âge de six ans, il débute sa scolarité primaire dans une école privée, financée par un riche maître-boulanger viennois (Mendel) et dirigée par une de ses tantes qui y était institutrice.

À onze ans, il entre au réputé lycée Schotten à Vienne. Il y étudia, pour commencer, la chimie, la physique et l'histoire. Il termine sa formation comme pensionnaire et il étudie les matières classiques traditionnelles et les sciences, particulièrement la biologie.

En 1922, son père l'envoie étudier la médecine à New York, à l'université Columbia. Il y rencontre, par hasard, le professeur Thomas Hunt Morgan, le père de la génétique moderne et aura le privilège d'observer son premier chromosome dans son microscope. Après un seul trimestre à Columbia, il décide de rentrer à Vienne.

Il étudie la médecine à l'université de Königsberg et apprend l'anatomie comparative avec le professeur {{Lien}}. Directeur de l'institut d'anatomie, celui-ci lui enseigna aussi la phylogénétique comparative, c'est-à-dire, comment reconstruire l'arbre généalogique des espèces à partir des similarités et des différences anatomiques. Hochstetter fait de Konrad son démonstrateur en anatomie, l'année même où Gretl (sa future épouse) débute sa médecine ; il devient alors son instructeur.

En 1928, il obtient le titre de docteur en médecine bien qu'il n'eût aucunement l'intention d'en faire sa profession. Il devient alors assistant de Hochstetter et son travail avec celui-ci se terminera à peine quelques années plus tard quand le vieil homme prendra sa retraite. Lorenz ne s'entendra pas avec son successeur et décidera alors d'étudier la zoologie. En 1933, lors de son second doctorat, il soutient une longue thèse qu'il avait déjà publiée sur le vol des oiseaux et l'adaptation des différentes formes d'ailes. Fait anecdotique, il soutient sa thèse devant un professeur ne l'ayant jamais lue et qui était très attaché aux idées existantes. Il donnera donc les réponses que le professeur attendait, ne voyant pas la nécessité d'aller à contre-courant.

La guerre, Kant et la Psychiatrie clinique

Après s'être familiarisé à la philosophie kantienne au cours de l'année 1940 parce que sa femme Gretl décida qu'il devait le lire car il était possible d'établir des liens entre sa pensée et celle de Kant, Lorenz est mobilisé à l'été 1941. Bien qu'ayant travaillé dans un service d'urgence de Vienne, il considérait ses connaissances insuffisantes pour devenir médecin militaire. Par conséquent, dans son formulaire d'inscription, il indiqua seulement « enseignement de la motocyclette » dans la rubrique connaissances spéciales. Il fut donc incorporé à un escadron motorisé où il devint instructeur avant que l'armée ne s'aperçoive de son talent caché et ne l'envoie travailler comme neurologue dans l'aile psychiatrique d'un hôpital militaire de Poznan en Pologne.

Il décrit ces deux années de pratique psychiatrique comme une expérience atroce que jamais il n'aurait choisie. Il dit à propos de son passage au pavillon réservé aux hystériques qu'il garde des souvenirs : « trop horribles pour être racontés. Ce sont des fantômes... des démons ! La chose la plus épouvantable que l'on puisse imaginer, c'est un être humain qui a perdu son identité. » Cette période influença de beaucoup son apport sur le comportement humain, il aborda les problématiques psychiatriques à la lumière des questions posées par le psychiatre de Leeds, Ronald Hargreaves. Premièrement, comment l'instinct de conservation se trouve-t-il perturbé ? Et deuxièmement, quelle est la cause de cette perturbation, est-elle causée par un excès ou une déficience de cet instinct ?

Le 24 juin 1944, Lorenz travaillait comme chirurgien de campagne dans un bunker derrière la ligne de front alors que les Russes avancèrent vers l'ouest encerclant les Allemands à Vitebsk. Après avoir d'abord fui, il se retrouva avec une cinquantaine de sergents allemands et participa activement à la prise d'une tranchée russe. Démoralisés, les soldats allemands refusèrent de continuer et Lorenz les quitta pour essayer de passer seul. Pendant la nuit, il retira ses insignes, enleva son calot et rejoignit l'armée russe. Après avoir marché quelque temps avec eux, il les quitta en allant dans la direction inverse des tirs russes ; croyant rejoindre les forces allemandes, il se livra lui-même aux Russes. En effet, après avoir pris les Allemands en étau et les avoir tous massacrés, les russes se tiraient mutuellement dessus. Il fut blessé par balle au bras gauche lors de sa capture.

Emprisonné à Erivan en Russie, Lorenz ne fut aucunement persécuté ni même victime d'hostilité de la part de ses gardiens mais l'alimentation était insuffisante. Il impressionna grandement ses geôliers en se nourrissant de tarentules venimeuses, il déclara qu'il avait réellement eu besoin de l'apport de leurs protéines. Il continua son travail d'éthologue en étudiant directement les comportements prénuptiaux des puces sur sa peau. Il trouva également le moyen d'écrire un manuscrit secret sur des sacs de ciment en utilisant une solution de permanganate de potassium ; il s'agit essentiellement du brouillon de son travail épistémologique sur la nature de la psyché exposé vingt-cinq ans plus tard dans L'envers du miroir. Lors de sa libération, les Russes lui permirent de dactylographier son travail et, après examen par le comité de censure, il put l'amener chez lui ; en février 1948 il était de retour à Altenberg.

L'inné et l’acquis

Lorenz combattit violemment la philosophie vitaliste introduisant une force vitale qui, au-delà des processus physiques se déroulant dans le cerveau, explique ultimement le comportement par cette force de nature transcendantale. Il combattit également la conception finaliste du comportement qui implique que l'objectif (la finalité du comportement) détermine le comportement en fonction de l'atteinte de celui-ci. Il démontra que plusieurs animaux, mammifères compris, ne possédaient aucune représentation interne de la finalité de leurs comportements, bien que ces comportements semblent orientés vers des objectifs précis. Il s'éleva également contre la conception de l’enchaînement de réflexes qui était, à l'époque, le modèle dominant en matière d'explication de l'instinct ; il utilisa, pour ce faire, plusieurs résultats expérimentaux du neurophysiologiste Erich von Holst. Le premier article critiquant ces thèses, Sur la formation du concept d'instinct, fut publié en 1937. Par contre, Lorenz y effleure à peine les erreurs de Watson et de ses disciples béhavioristes, sous-estimant leurs influences grandissantes.

Lorenz s'attaqua en 1942 dans Psychologie inductive et téléologique à une nouvelle version du vitalisme : l'holisme. Il raffina ses idées et critiques en 1943 dans Le tout et la partie dans la société animale et humaine, revue et corrigée après la guerre et publiée en 1950. L'holisme, affirmant que le tout est plus que la somme des parties, laisse entrevoir : « un miraculeux facteur producteur total, qui, n'étant pas accessible, n'exige pas une explication causale. » ici encore, c'est le retrait de l'explication scientifique véritable qui choque Lorenz ; en extrayant l'explication causale on laisse la porte ouverte à une existence transcendantale de la psyché laissant une brèche où le « croyant peut faire tomber une âme et le philosophe une conscience ; il tient aisément compte du libre arbitre et, par conséquent, du bien et du mal. »

Mais le véritable combat s'effectua entre les «natalistes» qu'il représente et les «environnementalistes», en particulier l'école «béhavioriste» américaine. Il n’accepta jamais la position intermédiaire, représentée par les «éthologistes de langue anglaise» et qu'il, loin de considérer comme une synthèse féconde, considérait comme un compromis politique pour éviter d'introduire un déterminisme biologique insupportable aux yeux des héritiers du principe de l'égalité des hommes issus de la Révolution française. Il dénonça particulièrement la «trahison» de ceux qu'il croyait être ses amis, en particulier Niko Tinbergen. Il trouva particulièrement difficile la mise de côté de ce qu'il considérait comme le pilier de la recherche éthologique : la comparaison inter-espèce. En effet, pour lui, seule cette approche permettait à l'éthologie d'être la continuation de l’œuvre du grand Darwin et de son chapitre consacré à l'évolution du comportement dans l'Origine des espèces. Pire, il voyait dans certaines approches béhavioristes comme le fameux concept de maturation un nouveau repère du vitalisme permettant de repousser l'explication causale jusqu'à ses derniers retranchements. Toutes les réflexions scientifiques de Lorenz concernant ces questions sont regroupées dans son œuvre : Évolution et modification du comportement, l'inné et l'acquis.

Paradoxalement, si la conception de Lorenz sur la nécessité de la comparaison inter-espèce, de l'utilisation de l'isolation et, d'une manière plus générale, de considérer comme fondamentale la question de déterminer la part de l'inné et de l’acquis dans l'étude du comportement fut rejetée lors de la formation de l'éthologie mondiale naissante, cette approche s'introduisit par la grande porte : l'étude de l'homme. Après la publication de l'Agression en 1963, qui connut un succès retentissant, apparurent les premiers travaux scientifiques et ouvrages destinés au grand public écrits par des primatologues et anthropologues utilisant l'approche objective comparée promue par Lorenz. Notons l'Impératif territorial de Robert Ardrey, le Singe nu de Desmond Morris, qu'il détesta car mettant trop l'accent sur la bestialité humaine, et l'Animal Impérial de Robin Fox et Lionel Tiger dont Lorenz écrivit la préface.

Le prix Nobel de 1973 allait consacrer la prise de position de Lorenz sur cette question ; le prix Nobel de physiologie ou médecine n'était pas remis à des zoologistes, ce qui était par définition impossible, mais bien à des physiologistes ayant à leur tête un médecin. Il couronnait la définition de Lorenz du comportement animal comme étant une fonction physiologique constituée de ses propres organes et que cette étude peut avoir des applications importantes chez l'homme et se rattache ainsi, potentiellement, à la médecine.

Les années 1970 allaient produire également d'autres best-sellers traitant de cette question comme les ouvrages du disciple préféré de Lorenz, Eibl-Eibesfeldt (l'Homme programmé, Contre-l'agression) et la Sociobiologie de Watson ainsi que l'épistémologie de Lorenz : l'Envers du miroir. Ces idées s’introduisirent rapidement en psychologie cognitive jusqu'à ce qu'il devint banal d'utiliser le terme d’inné pour décrire une fonction cognitive partagée par tous les humains et d'utiliser des comparatifs avec les primates et autres animaux. L'évolution de cette conception alla jusqu'à la création d'une branche complète de la psychologie cognitive : la psychologie évolutionniste, utilisant une méthode très proche de celle promue à l'origine par Lorenz.

Sa recherche

Le professeur Hochstetter considéra Lorenz comme un pionnier de l'application de ses propres méthodes à un nouveau domaine. Ce fait est également rapporté par Lorenz lui-même dans plusieurs de ses livres. L'idée principale consiste à appliquer les méthodes de l'anatomie comparative, développées par Hochstetter, à l'analyse du comportement animal.

Chaque espèce animale développe une gamme propre de comportements individuels ou sociaux. Pour l'éthologue, la connaissance du comportement animal débute par sa description, cependant, cette connaissance doit s'enrichir par des tentatives visant à expliquer le comportement. On appelle éthogramme l'ensemble des formes stables de comportement recensées dans une espèce animale. On peut les classer dans les quatre catégories de Tinbergen :

  • la dimension de causalité immédiate : réaction à un stimulus.
  • la dimension ontogénétique : le comportement inné et programmé.
  • la dimension phylogénétique : les différences et ressemblances entre espèces.
  • la dimension adaptative, ou fonctionnelle : les facteurs extérieurs qui ont généré un comportement.

Les concepts fondamentaux qu'il apporta à l'éthologie sont les actions endogènes, les mécanismes innés de déclenchement et d'Empreinte...

De son point de vue d'éthologue, Konrad Lorenz a aussi étudié le rite qu'il interpréta comme une forme adaptative qu'une culture donne à l'agressivité individuelle de ses membres pour circonscrire ses effets désordonnés et indésirables et a contrario valoriser sa contribution à la conservation du groupe.

Konrad Lorenz a consacré une grande partie de sa vie à l'étude des oies cendrées, réalisant alors le travail le plus complet à l'heure actuelle sur cette espèce.

Controverse sur son affiliation nazie

Konrad Lorenz fut membre du parti nazi i à partir de 1938. En 1940, il devient professeur à l'université de Königsberg (aujourd'hui Kaliningrad) où il occupe la chaire d'Emmanuel Kant.

Eugéniste, il fut également membre du « département de politique raciale » du parti, produisant conférences et publications. Adoptant pleinement l'idéologie nazie il écrivit, par exemple, dans une lettre à Oskar Heinroth, lors de la déclaration de guerre de la Grande Bretagne à l'Allemagne : « Du pur point de vue biologique de la race, c'est un désastre de voir les deux meilleurs peuples germaniques du monde se faire la guerre pendant que les races non blanches, noire, jaune, juive et mélangées restent là en se frottant les mains ».

En revanche, selon ses dires, il ne prit conscience des atrocités commises par le nazisme qu'« étonnamment tard ». Ce fut vers 1943-44, près de Poznań, alors qu'il participait à un programme impliquant des expertises raciales pour la sélection de Polonais d'ascendance allemande, il vit des trains de détenus tziganes à destination des camps de concentration. C'est seulement alors qu'il comprit, dans toute son horreur, la « totale barbarie des nazis ».

La controverse publique sur l'affiliation de Konrad Lorenz au parti nazi prit naissance lors de sa nomination pour le prix Nobel. Cette controverse porta sur un article publié dans le Journal de psychologie appliquée et d'étude du caractère (Zeitschrift für angewandte Psychologie und Charakterkunde) en 1940, « Désordres causés par la domestication du comportement spécifique à l'espèce » (Durch Domestikation verursachte Störungen arteigenen Verhaltens). Cet article fut publié dans un contexte de justification scientifique de restrictions légales contre le mariage entre Allemands et non Allemands. Jamais Lorenz ne cacha cette publication, il la cita abondamment et il reprit ces idées dans la plupart de ses livres. Il y développe le concept de l'auto-domestication de l'homme, soit que la pression de sélection de l'homme par l'homme aurait conduit à une forme de dégénérescence de l'espèce humaine dont les plus touchées sont les races occidentales. Les souches primitives étant celles qui ont été épargnées par cette dégénérescence.

Il s'agit d'un article foncièrement anti-suprémacisme aryen, cette publication lui retira toute possibilité d'une carrière politique et signa son abandon de tout contact avec la vie politique. Il dit à ce propos : {{citation bloc}}

Ce fut le style pro-nazi de cet article, adoptant un ton délibérément politique et non scientifique, publié dans un contexte de haine raciale que les détracteurs de Lorenz soulevèrent. La remise du prix Nobel à Lorenz entraîna un grand remous dans la communauté des sciences humaines, en particulier au sein de l'école de behaviorisme américain. En effet, le long combat que Lorenz fit contre les théories de cette école, en ce qui concerne les comportements innés et acquis, lui valut beaucoup d'ennemis. Notons, entre autres, l'article de Lehrman de 1953, dans Quarterly Review of Biology : « Une critique de la théorie du comportement instinctif de Konrad Lorenz » citant le caractère et les origines « nazis » des travaux de celui-ci qui démarra la guerre.

La controverse au sujet de l'article de 1940 prit véritablement racine après la publication dans Sciences en 1972 d'un discours prononcé au Canada par Léon Rosenberg, de la faculté de médecine de Harvard, et la publication par Ashley Montagu, un anthropologue opposé à la théorie des instincts de l'homme de Lorenz, de la conférence d'Eisenberg : « La nature humaine de l'homme ». Dans cette conférence, l'article de 1940 est critiqué comme s'il s'agissait d'un article à caractère scientifique et actuel. Il s'agit d'une demi-page (sur plus de 70) des pires passages politiques cités hors contexte et se terminant par : « Nous devons - et nous le ferons - compter sur les sentiments sains de nos meilleurs éléments pour établir la sélection qui déterminera la prospérité ou la décadence de notre peuple… ». Si cette dernière proposition semble prôner un eugénisme nazi, l'affirmation que les meilleurs éléments ne sont pas nécessairement « aryens » et donc que certains devraient céder leur place à des représentants d'autres races, était totalement suicidaire à l'époque. Lorenz laisse sous entendre, dans sa biographie, qu’il fut mobilisé lors de la guerre germano-soviétique et envoyé sur le front de l'est pour cette raison.

Les médias s'emparèrent de ce scandale et le montèrent en épingle. Lorenz fut alors présenté comme un partisan pro-nazi. Comble de malheur, il accepta naïvement le Prix Schiller qui lui avait été proposé par un vieux membre conservateur de l'Académie bavaroise des sciences. Lorenz apprit trop tard que ce prix provenait d'un groupe néo-nazi. Complètement dégoûté et horrifié, il prétexta être alité et envoya son fils Thomas et son ami Irenäus Eibl-Eibesfeldt annoncer que les 10000 marks de ce prix seraient versés au compte de Amnesty International. Finalement, l'argent du prix ne fut jamais versé.

Evolution et modification du comportement
LivresDisponible
Publication
Paris : Payot, 2007
Date de publication
2007