Klein, Gérard (1937-....)
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Biographie
Né en 1937 à Neuilly-sur-Seine, Gérard Klein a surtout mené une vie d'économiste, la science-fiction étant longtemps restée pour lui un passe-temps. Il est diplômé de psychologie sociale à l'institut de psychologie de la Sorbonne, et d'économie à l’institut d'études politiques de Paris. Au terme de ses études, il est mobilisé deux ans pour la guerre d'Algérie.
Carrière d'économiste
En 1963, il trouve rapidement du travail auprès de la Sedes, filiale d'études économiques de la caisse des dépôts et consignations. Il s'y occupe, essentiellement, d'économie de l'urbanisme et d'économie de l'épargne, jusqu'en 1976. En 1970, il publie L'épargne des ménages aux presses universitaires, avec Louis Fortran. Parallèlement, il mène les études qui conduisent à la création du plan épargne logement.
Lorsque débute sa carrière dans l'édition, il reste conseiller pour la prospective, et crée le groupe de prospective de la caisse des dépôts avec deux autres personnes. En 1987, il cesse pour l'essentiel ses activités d’économiste, mais continue la prospective pour différentes institutions, dont EDF, et reste en contact étroit avec l'association Futuribles pour monter un groupe de travail sur le livre numérique.
Carrière dans l'édition
À la suite de ses efforts, mais en partie par hasard, il rencontre Robert Laffont qui lui confie la collection de S.F. Ailleurs et Demain de sa maison d'édition en 1969, considérée comme la plus prestigieuse collection de science-fiction en France. Il est également directeur de la collection science-fiction du Livre de poche dès 1986, et dirige avec Jacques Goimard et Demètre Ioakimidis La Grande Anthologie de la science-fiction, de 1974 à 1985.
L'importance de sa carrière d'économiste explique qu'il n'ait pas écrit davantage. En 1976, Robert Laffont lui demande de le rejoindre comme éditeur généraliste, et pas seulement pour la science-fiction puisqu'il gère une dizaine de collections de sciences et de prospectives.
Carrière d'écrivain
Il publie à 18 ans ses premiers textes dans Galaxie et Fiction. Après un premier roman, Embûches dans l'espace, paru en 1958 sous le pseudonyme de François Pagery au Rayon Fantastique (en collaboration avec deux autres auteurs), il écrit sous son propre nom Le Gambit des étoiles, publié la même année. Ce dernier est présenté au Prix Jules-Verne, qu'il manque de peu. À la même époque sort Les Perles du temps, un recueil de nouvelles. Il publie alors cinq romans au Fleuve noir sous le pseudonyme de Gilles d'Argyre. Argyre se retrouve notamment dans La Saga d'Argyre (1960-1964), une trilogie dont le second tome est le fameux Les Voiliers du soleil.
Dans son œuvre, une nouvelle se détache : Les virus ne parlent pas, où il imagine que les virus auraient créé les êtres vivants de la même façon que les hommes ont créé les ordinateurs et pour la même raison : augmenter leur efficacité. Cette idée préfigure un livre du naturaliste Richard Dawkins qui fera ensuite grand bruit : Le Gène égoïste, traitant du même sujet : les êtres vivants peuvent être considérés comme de gros organismes-robots qu'utilisent les gènes pour se dupliquer davantage et plus vite. Dans la nouvelle de Gérard Klein, la créature échappe aux intentions de son créateur puisque l'homme cherche à éliminer les virus. Voir par conséquent les articles golem, Karel Čapek et Isaac Asimov.
Gérard Klein se donne également la primeur (à la limite ex-æquo avec Cordwainer Smith) de l'usage de la propulsion solaire en science-fiction {{Référence obsolète}}. Il est l'auteur d’une quinzaine de livres, et d'un grand nombre de critiques et d’articles sur le sujet. Son œuvre est traduite en anglais, allemand, espagnol, italien, russe et roumain. En 2005, il reçoit de la Science Fiction Research le prix Pilgrim pour son œuvre, et en 2007, publie l'anthologie de nouvelles Mémoire vive, mémoire morte, aux éditions Robert Laffont.