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Tristan, Frédérick (1931-....)

Biographie

Fils de Jean Baron, fabricant de machines textile, et de Rachel Perdeaux, Jean-Paul Baron est né en 1931 à Sedan. À 9 ans, en mai 1940, il fuit avec sa famille l'avancée allemande. Sur les routes de l'exode, à proximité de Poix-Terron, il subit une attaque de Stukas, tombe dans le fossé, en réchappe mais demeure amnésique. À 17 ans, en 1948, il publie Orphée assassiné, son premier recueil de poésie sous le pseudonyme de Frédéric Tristan. Il se lie d'amitié avec des écrivains tels que Malcolm de Chazal, François Augiéras ou encore Gaston Criel. Croyant devoir choisir entre son avenir dans l'industrie textile, dans une continuité familiale, et sa passion pour l'écriture, il se voit répondre par André Breton, à la fin des années 1950 : {{Citation}}{{sfn}}.

En 1952, il participe à Recherches graphiques, dirigé par Joël Picton. Ses œuvres graphiques, entre abstraction et onirisme, sont notamment exposées dans le cadre de l'Unesco et de l'IMEC{{Note}}.

Devenu spécialiste de l'ingénierie textile, il est conduit par cette activité professionnelle à voyager beaucoup. Entre 1964 et 1986, il est envoyé en mission au Laos, au Viêt Nam, au Cambodge, en Chine, s'intéressant aux cultures, aux langues et aux systèmes de pensée des populations qu'il côtoie{{sfn}}.

Dès ses publications des années 1950, il s'invente des doubles littéraires, d'autres vies et d'autres sensibilités. Il imagine notamment une femme de lettres et poétesse morte relativement jeune (née en 1932, morte en 1949), Danielle Sarréra, nom sous lequel il signe plusieurs recueils. Il créé également Adrien Salvat, préfaçant en 1978 l'ouvrage de Frédérick Tristan, La Geste serpentine.

En 1981, il reçoit le Grand Prix du roman de la Société des gens de lettres pour Les Tribulations héroïques de Balthasar Kober, le Grand Prix du fantastique d'Avoriaz en 1983 pour La Cendre et la Foudre, le prix Goncourt en 1983 pour Les Égarés et le grand prix de littérature de la Société des gens de lettres pour l'ensemble de son œuvre en 2000.

De 1983 à 2001, il est professeur d'iconologie paléochrétienne et renaissante à l'ICART de Paris (École des Métiers de la Culture et du Marché de l'Art). En 2000, avec Le Retournement du gant, il s’explique sur son œuvre dans une série d'entretiens avec le critique Jean-Luc Moreau.

En 2010, les éditions Fayard publient son autobiographie sous le titre Réfugié de nulle part. Ces mémoires décrivent, en particulier, son enfance massacrée par la guerre, son adolescence révoltée et les rencontres littéraires qui lui ont permis de se reconstruire et d'écrire son œuvre, entre autres André Breton, Mircea Eliade, Henry Corbin, René Alleau, François Augiéras, Jean Paris, Antoine Faivre.

Sa compagne Marie-France Tristan (Paris Sorbonne) est la spécialiste française du poète Giambattista Marino.

L'ensemble des archives de F. Tristan (manuscrits, livres parus et traduits, documentations sonore et visuelle, critiques, etc.) est consultable à l'I.M.E.C..

À travers son œuvre, Frédérick Tristan peut être considéré comme un témoin contemporain de la pensée paradoxale. {{citation bloc}}

Curieuse histoire de la Geste serpentine
LivresDisponible
Publication
La Tour d'Aigues : Éd. de l'Aube, 1991
Date de publication
1991
Le Livre d'or du compagnonnage
LivresDisponible
Publication
Paris : J.-C. Godefroy, 1990
Date de publication
1990