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Volodine, Antoine (1950-....)

Biographie

{{à sourcer}} Après des études de lettres, Antoine Volodine enseigne le russe pendant quinze ans et se consacre à l'écriture et à la traduction à partir de 1987. Il commence à publier des romans dans la collection « Présence du futur » des éditions Denoël, tout en déclarant que ses livres n’appartiennent pas au registre de la science-fiction. Il publiera ensuite aux éditions Minuit, puis chez Gallimard et au Seuil.

Dès ses premiers livres, il construit avec constance un édifice romanesque à plusieurs voix qu'il nomme « post-exotisme ». Il se place délibérément à l'écart des courants littéraires contemporains et se réclame à la fois du réalisme magique et d'une littérature internationaliste, engagée, où se croisent l'onirisme et la politique. Les thèmes de ses ouvrages sont marqués par une réflexion sur l'histoire du {{XXe siècle}}, sur les génocides et l'échec des révolutions. Dans un décor souvent ruiniforme ou carcéral, les personnages sont des rescapés hantés par le passé, cherchant à fuir leur misère affective en inventant des univers féeriques ou des espaces parallèles. Profondément attiré par les cultures asiatiques, et en particulier par le chamanisme et le bouddhisme, Antoine Volodine met volontiers en scène des hommes et des femmes qui errent dans le monde d'après la mort, dans le Bardo tibétain du Bardo Thödol, ou voyagent de rêve en rêve, à la recherche de l'âme sœur ou d'un territoire utopique.

L’originalité des écrits d’Antoine Volodine a souvent conduit la critique à le présenter comme inclassable. La catégorie littéraire nouvelle dont il se réclame, le « post-exotisme », permet toutefois d’aborder son œuvre sans se perdre dans des systèmes de classifications intenables. Ce terme, qui à l’origine se voulait une simple marque d’indépendance, correspond bien aujourd’hui à un projet concret : donner à lire « une littérature étrangère écrite en français », « une littérature de l’ailleurs qui va vers l’ailleurs ». Antoine Volodine a signé une quinzaine de livres et s’est présenté comme « porte-parole » du post-exotisme et de ses « divers » écrivains. En effet, à la fin des années 1990, d’autres signatures sont venues s’ajouter à celle d’Antoine Volodine. Plusieurs parmi celles qui sont citées dans Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze ont publié des livres : Elli Kronauer et Manuela Draeger à l'École des Loisirs et, en mai 2008, Lutz Bassmann aux éditions Verdier. Mais, à la façon de Fernando Pessoa, quoique avec cette différence essentielle qu'est la collectivisation, absente du modèle lusitanien, il s'agit là d'une série d'hétéronymes, sous lesquels se cache un seul et même écrivain, d'abord connu sous le pseudonyme d'Antoine Volodine.

Volodine a également traduit du russe des œuvres des frères Strougatski, de Victoria Tokareva, d'Alexandre Ikonnikov (Dernières nouvelles du bourbier et Lizka et ses hommes, éditions L'Olivier, respectivement en 2003 et 2004) et de Maria Soudaïeva(Slogans, L’Olivier, 2004).

Rituel du mépris a reçu le grand prix de l'Imaginaire en 1987. Des anges mineurs a reçu le prix du Livre Inter en 2000 et le prix Wepler en 1999. En 2008, il reçoit la bourse Jean Gattégno du Centre national du Livre pour la rédaction de Macau, une fiction accompagnée de photographies signées Olivier Aubert, publiée en octobre 2009 au Seuil.

En 2014, Terminus radieux reçoit le prix de la Page 111 et le prix Medicis.