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Rinaldi, Angelo (1940-....)

Biographie

Fils de Pierre-François Rinaldi et d'Antoinette Pietri, Angelo Rinaldi a grandi en Corse avant de devenir journaliste. Il a travaillé à Nice-Matin et Paris Jour comme reporter et chroniqueur judiciaire avant de s'imposer à la fois comme un romancier et comme un critique littéraire à la plume acérée, aussi bien dans l'admiration que dans la détestation. Dans L'Express, en 1979, il témoigne de son aversion pour Georges Simenon en n'hésitant pas à titrer: "Simenon: le zéro de la pensée"! Tenace, et contre toute attente, il réitérera son dédain pour l'œuvre de Simenon, notamment en 1992 et 2012. Il obtient le Prix Femina, en 1971. Dans le recueil Service de presse (1999), apparaissent des thèmes récurrents, en particulier son goût pour la poésie, les romans noirs américains, la pureté de la langue française, et sa férocité envers les auteurs « à la mode » (Marguerite Duras, Alain Robbe-Grillet, Philippe Sollers, Julia Kristeva, Philippe Djian, Michel Houellebecq, Christine Angot). Ce qui est symptomatique chez lui c'est que ses critiques acerbes portent sur des auteurs dont pour la plupart il n'a jamais atteint lui-même, ni le niveau de popularité (Duras, Simenon), ni le succès de librairie (Simenon, Houellebecq, Duras, Sollers...). Il témoigne aussi de son admiration pour certains écrivains « rares » qu'il a fait redécouvrir à un public plus large (François Augieras, Marguerite Audoux, Olivier Larronde, Fritz Zorn, Elizabeth Taylor (romancière), Jean Rhys, Italo Svevo...).

Angelo Rinaldi a travaillé successivement à L'Express, au Point et au Nouvel Observateur avant de devenir directeur littéraire du Figaro et responsable du Figaro littéraire jusqu'à sa retraite, en 2005.

Il a reçu le Prix littéraire Prince-Pierre-de-Monaco pour l'ensemble de son œuvre et été élu au premier tour le 21 juin 2001 à l'Académie française ({{20e}} fauteuil), où il rejoint son voisin Hector Bianciotti. Succédant à José Cabanis, il est reçu sous la Coupole en 2002 par Jean-François Deniau et prononce le Discours sur la vertu en 2004.

En avril 2007, il est nommé chevalier de la Légion d'honneur.

En mars 2011, il démissionne de la présidence de l'association Défense de la langue Française pour protester contre la remise d'un prix à Éric Zemmour, à la suite de la condamnation du journaliste polémique pour provocation à la discrimination raciale.

L'écrivain Salim Jay lui a consacré un ouvrage : Pour Angelo Rinaldi (Belles Lettres, 1994).