Juppé, Alain (1945-....)
Biographie
Origines et études
Alain Marie Juppé naît le {{date de naissance}} à Mont-de-Marsan. Il est le fils de Robert Juppé (1915-1998), gaulliste, membre du corps-franc Pommiès à la fin de la Seconde Guerre mondiale, agriculteur dans les Landes, et de Marie Darroze (1910-2004), fille d'un magistrat, issue d’une famille de propriétaires et métayers landais.
Après des études secondaires au lycée Victor-Duruy à Mont-de-Marsan (Landes), où il est récompensé en grec ancien et en latin au concours général des lycées, il obtient son baccalauréat en 1962 à l’âge de {{nobr}}. Il entre en classe préparatoire littéraire au lycée Louis-le-Grand à Paris, et intègre, en 1964, l’École normale supérieure. Il obtient l’agrégation de lettres classiques en 1967 et étudie à l’Institut d'études politiques de Paris en 1968, puis à l’École nationale d'administration de 1970 à 1972, après avoir accompli son service militaire de 1969 à 1970.
Famille
Il épouse, le {{date-}}, Christine Leblond, qui deviendra par la suite inspectrice générale de l'Éducation nationale, avec qui il a deux enfants : Laurent, né en 1967, et Marion, née en 1973.
Divorcé, il épouse en secondes noces, le {{date-}}, Isabelle Legrand-Bodin, journaliste et romancière, avec qui il a une fille, Clara, née en 1995.
Débuts en politique
Alain Juppé affirme avoir manifesté dans les rues de Paris en mai 68.
Il déclare également avoir voté pour Alain Krivine, candidat de la Ligue communiste, au premier tour de l'élection présidentielle de 1969, trouvant que Georges Pompidou manquait de « punch »{{,}}.
De 1972 à 1976, il est en poste à l'Inspection générale des finances. Il est notamment chargé de la vérification et des enquêtes dans les organismes assujettis au contrôle de cette administration (services financiers, offices HLM, services culturels de la France à l’étranger, entre autres), puis est chargé de mission auprès du chef de l'IGF à partir de 1975. En 1976, il devient collaborateur de Jacques Chirac, alors Premier ministre, en tant que chargé de mission, puis conseiller technique au ministère de la Coopération, jusqu’en 1978. Adhérent du Rassemblement pour la République (RPR) dès sa fondation par Jacques Chirac, en 1976, sur la base de l'ancien mouvement gaulliste UDR, il en est délégué national aux études de 1977 à 1978.
En 1978, il se présente, sans succès, aux élections législatives dans la {{1re}} circonscription des Landes (Mont-de-Marsan et ses environs), en tant que candidat du RPR. Il est battu par le député sortant socialiste, Roger Duroure. L'année suivante, il prend la présidence de la fédération départementale RPR des Landes, et ce jusqu'en 1984. Il travaille, ensuite, aux côtés de Jacques Chirac à la mairie de Paris et devient l'un de ses plus proches conseillers. En 1979, il est élu au conseil national du RPR, et est nommé adjoint à la direction des finances et des affaires économiques de la ville de Paris, dont il est le directeur de 1980 à 1981. Il est directeur adjoint de la campagne de Jacques Chirac à l'élection présidentielle de 1981. Par la suite, il anime avec Michel Aurillac le « Club 89 », tout juste créé au sein du parti chiraquien sous la forme d'un « laboratoire d'idées » chargé de « préparer un projet politique applicable dans l'environnement de 1989 », mais en réalité véritable « contre-gouvernement » chargé d'élaborer les programmes du parti pour les échéances à venir : les législatives de 1986 et la présidentielle de 1988. Il est secrétaire national du RPR chargé du redressement économique et social de 1984 à 1986.
Premiers mandats électifs et premières fonctions ministérielles
Conseiller de Paris puis député
En suivant Jacques Chirac à Paris, il s’implante dans le {{18e}} arrondissement de la capitale, terre de la « bande du {{18e}} » des figures socialistes que sont Lionel Jospin, Daniel Vaillant, Bertrand Delanoë et Claude Estier. Il est tête de liste dans cet arrondissement aux élections municipales de 1983 et 1989, et l'emporte à chaque fois (lors des deux scrutins, les listes de Jacques Chirac réalisent le « Grand Chelem » en remportant les vingt arrondissements). Alain Juppé laisse toutefois la mairie d'arrondissement à Roger Chinaud (UDF), prenant le poste d'adjoint au maire de Paris auprès de Jacques Chirac, chargé des Finances. Il occupe cette fonction de 1983 à 1995.
Après avoir été élu député européen lors des élections de 1984 (en sixième position sur la liste RPR-UDF menée par Simone Veil), il devient député de Paris lors des législatives de 1986 au scrutin proportionnel. Il est par la suite réélu au vote majoritaire dans la {{18e}} circonscription (quartier de Clignancourt et une partie de celui des Grandes-Carrières dans le {{18e}} arrondissement), au second tour, en 1988, face au socialiste Bertrand Delanoë, puis dès le premier tour en 1993.
Ministre du Budget
Il est ministre délégué au Budget auprès du ministre d'État, ministre de l'Économie, des Finances et de la Privatisation, Édouard Balladur, ainsi que porte-parole du gouvernement, durant la première cohabitation, du {{date}} au {{date}}. À ce poste, il supervise une baisse généralisée de la fiscalité avec surtout la suppression de l'impôt sur les grandes fortunes par la loi de finance rectificative pour 1986 du 16 avril de cette année, suivie dans les budgets 1987 et 1988 par le relèvement du seuil d’exonération de l’impôt sur le revenu, l'abaissement des différents taux de TVA, la réduction du taux de l'impôt sur les sociétés de 50 à 42 %, l'abolition de la taxe sur les frais généraux et la mise au point d’une fiscalité de groupe pour les entreprises. Le but de cette politique est de favoriser l'investissement des ménages et du secteur privé. Cet allègement souhaité de la pression fiscale sur les particuliers et les sociétés se traduit également dans la loi du {{date}}, dite « loi Aicardi », qui adoucit les sanctions fiscales en offrant aux contribuables de nouvelles garanties juridiques dans le cadre des procédures de contrôle et de contentieux fiscal ou douanier : une charte des droits et obligations du contribuable vérifié est rédigée, le délai de reprise de l’administration est réduit, la charge de la preuve n’incombe plus au contribuable, la durée des vérifications sur place est limitée. Alain Juppé mène en outre à bien la suppression du service des alcools, qui dépendait de son ministère, par le décret du {{date}}, mettant fin à l'un des derniers grands monopoles industriels d'État. Il cumule ses fonctions ministérielles avec celle de porte-parole du candidat Jacques Chirac et de secrétaire général de son comité de soutien lors de la campagne de l'élection présidentielle de 1988.
Numéro deux du RPR
Alain Juppé aux côtés de Jacques Chirac en 1988. Après le retour de la droite dans l'opposition, il devient secrétaire général (et donc le numéro deux) du RPR, de 1988 à 1994. Il mène conjointement avec Valéry Giscard d'Estaing la liste RPR-UDF aux élections européennes de 1989, qui arrive en tête avec 28,88 % des suffrages exprimés et obtient 26 des 81 sièges à pourvoir. Néanmoins, Alain Juppé ne reste cette fois député européen que quelques mois, démissionnant le {{date}} pour se consacrer à son mandat de parlementaire français, son rôle étant d'être une « locomotive électorale » sans l'objectif de siéger. Fidèle de Jacques Chirac, il assure le maintien du contrôle de ce dernier sur le parti face à la montée de contestations internes venant de jeunes « rénovateurs » mais aussi de poids lourds tels que Charles Pasqua ou Philippe Séguin. Ainsi, aux assises du mouvement tenues au Bourget le {{date}}, sa motion (finalement soutenue par les « rénovateurs ») obtient la majorité avec 68,6 % des votes des militants (et donc 90 élus sur les 100 désignés directement par les assises nationales pour faire partie des 735 membres du conseil national, et 17 membres sur les 30 du bureau politique) contre 31,4 % à la motion Pasqua-Séguin, tandis que Jacques Chirac est réélu président à l'unanimité du conseil national. Il fait partie, avec Édouard Balladur ou Jacques Toubon, de ceux qui conseillent à Jacques Chirac de soutenir le « oui » au référendum sur la ratification du traité de Maastricht le {{date}}, le poussant à se mettre en porte-à-faux avec une majorité de membres de son propre parti qui, derrière Charles Pasqua et Philippe Séguin, font activement campagne pour le « non ».
Ministre des Affaires étrangères
Lors de la deuxième cohabitation, du {{date}} au {{date}}, il est ministre des Affaires étrangères dans le gouvernement Édouard Balladur.
Il se fait notamment l'avocat, avec le président de la République François Mitterrand, d'une opération militaire au Rwanda, alors en plein génocide. Les minutes du Conseil des ministres, étudiés par Pierre Favier et Michel Martin-Roland, puis par Pierre Péan, indiquent que le président François Mitterrand et Alain Juppé étaient des partisans résolus d'une intervention, afin de sauver les vies qui pouvaient encore l'être. Le Premier ministre, Édouard Balladur, et le ministre de la Défense, François Léotard, craignaient un dérapage vers une opération coloniale, mais se sont ralliés à la position des deux premiers. Alain Juppé défend ainsi auprès d'une communauté internationale réticente le lancement, le {{date}}, de l'opération Turquoise de l'ONU, décidée par la résolution {{numéro}} du Conseil de sécurité et menée par la France en parallèle de la MINUAR, alors limitée en effectifs. Le but annoncé était de protéger, dans une « zone humanitaire sûre », les « populations menacées » aussi bien par le génocide que par le conflit militaire entre le FPR et le gouvernement intérimaire rwandais. La France revendique la protection de {{nombre}} du camp de Nyarushishi et le secours porté à 800 Tutsi à Bisesero, près de Kibuye, même si l'action de l'armée française est aujourd'hui sujette à controverse. D'autre part, il joue un rôle dans le cadre du processus d'Oslo pour la paix israélo-palestinienne, en présidant notamment les conférences qui aboutissent aux signatures à Paris de deux accords sur les futures relations économiques entre Israël et l'OLP, les 9 mars puis {{date}}.
Avec la déclaration de candidature de Jacques Chirac à l’élection présidentielle le {{date}}, Alain Juppé devient président du RPR par intérim et l'un de ses principaux lieutenants dans la campagne. Le candidat le présente alors durant la campagne, devant un parterre de militants, comme « celui qui est probablement le meilleur d'entre nous ». Dans Libération, Jacques Amalric et Pierre Briançon estiment qu'Alain Juppé s'est révélé comme un des meilleurs ministres des Affaires étrangères de la France contemporaine{{,}} ; Jacques Amalric critique néanmoins l'incohérence résultant du cumul de ses fonctions de ministre des Affaires étrangères avec celle de président de parti soutenant Jacques Chirac face au Premier ministre Édouard Balladur.
Premier ministre
{{Article détaillé}}
Nommé Premier ministre par le nouveau président Jacques Chirac le jour de son investiture, Alain Juppé prononce son discours de politique générale devant l'Assemblée nationale le {{date}}, autour du thème de la « bataille pour l'emploi », estimant que « c'est sur notre capacité à provoquer en France un profond et durable mouvement de création d'emplois que nous demanderons, le moment venu, à être jugés ». Il obtient dans la foulée la confiance de 447 députés sur 538 votants (les 236 du RPR, les 199 de l'UDF ainsi que 10 des 22 membres du groupe République et liberté et 2 sur les 3 non inscrits).
Chef de la majorité
Alain Juppé conserve la présidence du RPR jusqu'à la défaite de la droite aux élections législatives de 1997. Le {{date}}, il est également élu maire de Bordeaux, succédant ainsi à Jacques Chaban-Delmas, auquel il succède également comme député de la {{2e}} circonscription de la Gironde en 1997. Il dirige deux gouvernements : le premier du 17 mai au {{date}} et le second du {{date}} au {{date}}. Son premier gouvernement est marqué par une importante présence de femmes comparativement aux précédents gouvernements. Douze sur quarante-trois membres au total, dont quatre ministres de plein exercice sur vingt-six et huit secrétaires d'État sur quatorze, elles sont surnommées par la presse les « juppettes ». Seulement quatre d'entre elles (une ministre, Corinne Lepage, ainsi que deux secrétaires d'État, Anne-Marie Idrac et Margie Sudre, tandis qu'Anne-Marie Couderc obtient une promotion en devenant ministre déléguée) sont maintenues au sein de son second gouvernement, resserré, le {{date}} (passage à trente-trois membres, dont plus que seize ministres, onze ministres délégués et cinq secrétaires d'État). La composition du gouvernement reste par la suite inchangée jusqu'au {{date}}.
Montée de l'impopularité
Dans un premier temps très populaire, il est touché, un mois après son entrée en fonction, par l'affaire de son appartement et de celui de son fils Laurent. Selon le baromètre TNS Sofres pour Le Figaro Magazine, sa cote d'avenir passe de 63 % en juin et juillet à 57 % en août, puis descend à 40 % en octobre et à 37 % en novembre. Sa défense apparaît alors rigide, symbolisée par l'expression qu'il prononce le {{date}} : « Je suis droit dans mes bottes et je crois en la France ». En désaccord avec son ministre de l'Économie et des Finances, Alain Madelin, il doit faire face à la démission de celui-ci le {{date}}. De plus, le fait qu'il ne reconduise pas, dans son second gouvernement, formé en novembre 1995, huit des douze « juppettes » au profit de personnalités politiques masculines lui vaut des accusations de machisme.
Cette impopularité se renforce avec le « plan Juppé », projet de réforme de la Sécurité sociale présenté à l’Assemblée nationale le {{date}}. Il prévoit un allongement de la durée de cotisation de 37,5 à 40 annuités pour les salariés de la fonction publique afin de l'aligner sur celle du secteur privé déjà réformé en 1993, l'établissement d’une loi annuelle de la Sécurité sociale fixant les objectifs de progression des dépenses maladies et envisageant la mise en place de sanctions pour les médecins qui dépassent cet objectif, l'accroissement des frais d'hôpital, des restrictions sur les médicaments remboursables et le blocage et l'imposition des allocations familiales versées aux familles avec enfants les plus démunies, combiné avec l'augmentation des cotisations maladie pour les retraités et les chômeurs et au gel du salaire des fonctionnaires. Le motif invoqué est le respect par la France des critères de Maastricht, dont le pacte de stabilité et de croissance, qui impose une maîtrise des comptes publics. Le plan facilite la qualification de la France pour l’euro, le déficit public étant passé de 5,5 % du PIB en 1995 à 3,0 % en 1997{{refnec}}. Le plan déclenche un vaste mouvement social dans l'ensemble du pays. Malgré le soutien apporté par la CFDT à Alain Juppé, les mouvements de grève de novembre et décembre 1995 de « défense des acquis sociaux » ont raison de sa détermination : il doit céder, le {{date}}, sur l'extension aux régimes publics des mesures décidées en 1993 par Édouard Balladur pour les retraites de base du secteur privé.
Mais le gouvernement refuse de revenir sur la réforme de la Sécurité sociale, une loi votée le 30 décembre suivant lui permettant de légiférer par ordonnances en la matière. Désormais, le budget de la Sécurité sociale est voté au Parlement, la hausse de la contribution sociale généralisée (CSG) est décidée tandis qu'une contribution pour le remboursement de la dette sociale (CRDS) est créée, un objectif quantifié d'augmentation des dépenses d'assurance-maladie est fixé et les prestations familiales sont gelées. Mais les analystes politiques notent surtout le recul du gouvernement sur ce qui était présenté comme l'essentiel, la réforme des retraites, Jean-François Revel accusant notamment le président Jacques Chirac de lâcheté pour n'avoir pas expliqué les réformes nécessaires lors de la campagne présidentielle, expliquant ainsi l'ampleur du mouvement. Dans un article du {{date}}, il estime ainsi que « quand, durant la campagne des présidentielles, Jacques Chirac parlait de réformes visant à réduire la fracture sociale, les Français comprenaient qu’ils allaient être noyés sous une pluie de subventions. Les réformes qui visent une réduction des déficits publics ou des déficits sociaux, ils ne les comprennent pas du tout ».
Il augmente la pression fiscale. Est alors largement débattue au sein des partis de droite l'augmentation de 10 % des tranches de l'ISF et la suppression de son plafonnement. Cette modification a notamment pour conséquence que certains foyers fiscaux paient un impôt supérieur à leur revenu.
D'autres événements affaiblissent encore la popularité du gouvernement Juppé{{Reference necessaire}}, comme l'occupation de l'église Saint-Ambroise à Paris par 300 étrangers en situation irrégulière, d'origine africaine, demandant leur régularisation, à partir du {{date}}. Après avoir été expulsés de l'église Saint-Ambroise, ils errent d'occupation en occupation et finissent par occuper l'église Saint-Bernard de la Chapelle. Dix d'entre eux entament alors une grève de la faim qui va durer deux mois. C'est un redémarrage des mouvements de l'immigration, avec la constitution de collectifs divers, tels que « Des papiers pour tous » en 1996, le « Collectif anti-expulsion » en 1998, entre autres. Finalement, l'évacuation musclée par la police des étrangers en situation irrégulière occupant l'église Saint-Bernard est décidée le {{date}}. Plusieurs d'entre eux sont renvoyés au Mali. La grève de la faim prend fin, tandis que l'un des occupants décède quelques mois plus tard des séquelles de celle-ci.
Poursuite des privatisations
Le CMA CGM Christophe Colomb. Alain Juppé fait poursuivre d'autre part les mouvements de privatisations entamées entre 1986 et 1988 et depuis 1993, avec les groupes métallurgiques Pechiney et Usinor-Sacilor en 1995, la Banque française du commerce extérieur (BFCE, vendue de gré à gré au Crédit national pour donner naissance à Natixis), la Compagnie générale maritime (CGM, vendue également de gré à gré à la Compagnie maritime d'affrètement pour créer le groupe CMA - CGM), les Assurances générales de France (AGF, avec la mise en bourse de 51 % du capital, l'État ne conservant que 2 %) et la Compagnie française de navigation rhénane (CFNR, vendue de gré à gré à l'Association technique de l'importation charbonnière ATIC) en 1996, et enfin la société d'informatique professionnelle Bull en 1997. Ces privatisations auraient rapporté en 18 mois 40 milliards de francs français.
De plus, en 1996, le Premier ministre souhaite vendre au groupe Daewoo l’entreprise publique Thomson Multimédia, officiellement « très endettée », contre un franc symbolique après sa recapitalisation par l’État, à hauteur de 11 milliards de francs. Il faut noter que Thomson Multimédias détient à cette époque les brevets et licences de la totalité des supports numériques sur disque (CD, CD-Rom, LaserDisc, DVD, disques magnéto-optiques, disquettes…) qui génèrent des royalties dans le monde entier avec l’émergence de la télévision numérique. De plus, Thomson reste dépositaire de la marque {{numéro}}1 en Amérique du Nord : RCA. Toutefois, cette vente n’a pas lieu, le groupe Daewoo connaissant alors une forte instabilité.
Élections législatives de 1997
Après la dissolution de l’Assemblée nationale par le président Chirac, les élections législatives de 1997 sont remportées par l’opposition, contraignant le gouvernement Juppé à la démission pour laisser la place à la troisième cohabitation. Alain Juppé transmet le poste de Premier ministre au socialiste Lionel Jospin le {{date}}.
Deux premiers mandats à la mairie de Bordeaux
En 1995, la liste qu'il mène lors des municipales obtient 50,28 % des suffrages exprimés dès le premier tour, contre 19,91 % à celle de son principal adversaire, le socialiste Gilles Savary. Il est ensuite élu maire de Bordeaux par le nouveau conseil municipal, après avoir écarté Jacques Valade, qui était le premier adjoint et le successeur naturel de Jacques Chaban-Delmas, ainsi que les candidats Denis Teisseire, Pierre Hurmic, François-Xavier Bordeaux. Il prend dans le même temps la présidence de la communauté urbaine de Bordeaux (CUB), qu'il conserve jusqu'en 2004 (par la suite, la présidence va revenir à un socialiste, Alain Rousset de 2004 à 2007 puis Vincent Feltesse de 2007 à 2014) et qu'il retrouve en 2014.
Alain Juppé revitalise la ville de Bordeaux avec la mise en valeur du patrimoine (à travers le classement du Port de la Lune au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 2007), le développement d'un tramway (préféré dès 1995 au projet, un temps envisagé mais jugé trop coûteux, d'un métro de type VAL) ou la réhabilitation du quartier de la Bastide à partir de 2000 (construction de logements, d'un jardin botanique, d'une université, d'écoles, de l’école de la Fondation Nicolas-Hulot, du cinéma multiplexe Mégarama, d'un ponton pour accueillir les bateaux, d'espaces publics tels que le Parc des Berges ou encore du Lion de Veilhan, une statue de lion, de couleur bleu clair, de {{unité}} de long et {{unité}} de haut, en matériaux composites).
La liste qu'il conduit l'emporte à nouveau dès le premier tour en 2001 (avec 50,96 % des suffrages contre 19,99 % à celle de Gilles Savary). Il quitte ses fonctions en décembre 2004 en raison de sa condamnation dans l'affaire des emplois fictifs de la ville de Paris.
Affaires judiciaires
Affaire de son appartement parisien
En {{date}}, Le Canard enchaîné publie un document interne de la ville de Paris, signé en janvier 1993 par Alain Juppé, qui donne l'ordre à ses services de diminuer le loyer de son fils Laurent, logé dans un appartement relevant des propriétés de la ville, rue Jacob. Par ailleurs, Alain Juppé est locataire, à un prix défiant toute concurrence, d’un appartement de {{Nombre}} dans la même rue, où sont réalisés des travaux pour plusieurs millions de francs aux frais des contribuables. Il attend deux semaines avant de se justifier et refuse de s'excuser, affirmant rester « droit dans ses bottes ». Cette affaire, qui intervient un mois seulement après la campagne présidentielle victorieuse de Jacques Chirac sur le thème de la « fracture sociale », a un impact très négatif sur l'image d'Alain Juppé.
Une plainte pour « prise illégale d’intérêts » est déposée par l’Association des contribuables parisiens, créée ad hoc par Arnaud Montebourg, à l’époque jeune avocat et adhérent du Parti socialiste. Une information judiciaire est ouverte par le procureur de la République de Paris, Bruno Cotte, qui considère que le délit de « prise illégale d'intérêts » est établi. Il annonce cependant son intention de classer le dossier si Alain Juppé quitte son appartement. Le procureur général près la cour d'appel de Paris, Jean-François Burgelin, publie alors un communiqué, approuvé par le ministère de la Justice, affirmant que l’infraction n’était pas constituée et qu’elle était prescrite. Cependant, la décision de classement impose à Alain Juppé de déménager.
Affaire des emplois fictifs de la mairie de Paris
{{Article détaillé}}
En 1999, Alain Juppé est mis en examen pour « abus de confiance, recel d'abus de biens sociaux, et prise illégale d'intérêt » pour des faits commis en tant que secrétaire général du Rassemblement pour la République et maire adjoint de Paris aux finances, de 1983 à 1995. Il est considéré comme un élément clé d'un système de financement occulte d'emplois au sein du RPR financés par la mairie de Paris et des entreprises désireuses de passer des contrats publics (sa secrétaire personnelle au RPR fut elle-même rémunérée par une entreprise, le groupe immobilier Ségur, puis par la ville de Paris).
Son procès pour prise illégale d'intérêts s'ouvre le {{date}}. Alain Juppé y affirme avoir pris connaissance du système d'emplois fictifs en 1993. Le {{date}}, il est condamné par le tribunal correctionnel de Nanterre à 18 mois de prison avec sursis et à une peine de dix ans d'inéligibilité{{,}}. Le tribunal juge notamment qu'Alain Juppé a {{citation}} pour favoriser l'action du RPR, que la nature des faits était {{citation}} et qu'il avait ainsi {{citation}}. La présidente du tribunal exige l'inscription de cette condamnation à son casier judiciaire.
L'appel interjeté par Alain Juppé immédiatement après sa condamnation a pour effet de suspendre l’application de cette décision jusqu'à l'arrêt de la cour d'appel. Le {{date}}, celle-ci réduit la condamnation à 14 mois de prison avec sursis et un an d'inéligibilité. . La cour d'appel indique : {{début_citation}} Il est regrettable qu'au moment où le législateur prenait conscience de la nécessité de mettre fin à des pratiques délictueuses qui existaient à l'occasion du financement des partis politiques, M. Juppé n'ait pas appliqué à son propre parti les règles qu’il avait votées au parlement. Il est également regrettable que M. Juppé, dont les qualités intellectuelles sont unanimement reconnues, n’ait pas cru devoir assumer devant la justice l'ensemble de ses responsabilités pénales et ait maintenu la négation de faits avérés. Toutefois, M. Juppé s'est consacré pendant de nombreuses années au service de l’État, n’a tiré aucun enrichissement personnel de ces infractions commises au bénéfice de l'ensemble des membres de son parti, dont il ne doit pas être le bouc émissaire. {{fin_citation}}
Il démissionne le lendemain de son dernier mandat, celui de maire de Bordeaux. Alors que les journalistes soulignent ses agissements en tant que secrétaire général du RPR et adjoint aux Finances à la mairie de Paris, une partie d'entre eux estiment qu'Alain Juppé « paye pour Jacques Chirac », qui sera finalement condamné pour les mêmes faits, à deux ans de prison avec sursis, en 2011.
Retour sur le devant de la scène
UMP]] (à droite), lors d'un sommet du Parti populaire européen, à Paris, le {{date}}.
Il est réélu député le {{date}}, dans la {{2e}} circonscription de la Gironde. Il contribue ensuite à la fondation de l’Union pour un mouvement populaire (UMP) et en devient le président après une élection organisée en novembre de cette même année. Il est confronté à ce poste aux mauvais résultats obtenus par le parti aux élections régionales (la droite ne conservant que deux régions sur vingt-six, l'Alsace et la Corse) et européennes de 2004.
Traversée du désert
Retrait après sa condamnation judiciaire
Sa condamnation à l'inéligibilité en 2004 le conduit à quitter ses fonctions parlementaires, municipales et partisanes, Nicolas Sarkozy prenant la direction de l’UMP. Son adjoint Hugues Martin lui succède à la mairie de Bordeaux, ainsi que pour son mandat de député. La communauté urbaine de Bordeaux, dont il était président, bascule à gauche au profit du socialiste Alain Rousset.
En 2005, des remous dans le monde universitaire québécois l'empêchent d'obtenir, pour des raisons d'éthique, un poste à l'Université du Québec à Montréal (UQAM). Il enseigne finalement à Montréal à l’École nationale d'administration publique (ENAP), moins cotée que l'UQAM. Plusieurs universitaires s'étonnent alors qu’un homme politique condamné à une peine de prison et d’inéligibilité puisse donner des cours à de futurs hauts fonctionnaires.
À la fin du mois d'{{date}}, Alain Juppé revient du Québec et annonce son intention de se relancer dans la vie politique et de reconquérir le fauteuil de maire de Bordeaux. Le 28 août, la majorité UMP-UDF du conseil municipal de Bordeaux, hormis le maire Hugues Martin et deux adjoints, afin d’expédier les affaires courantes, démissionne. Les conseillers municipaux d’opposition ne démissionnent pas, mais le nombre de démissionnaires est suffisant pour imposer l’organisation d’une nouvelle élection municipale et permettre ainsi à Alain Juppé de revenir aux affaires. Le 29 août, Alain Juppé annonce, lors d’une conférence de presse, sa candidature à l'élection municipale partielle et aux législatives de 2007.
Retour à la mairie de Bordeaux
Le {{date}}, la liste d’Alain Juppé (UMP-UDF-Parti radical) l’emporte dès le premier tour de l'élection municipale anticipée de Bordeaux, avec 56,24 % des voix (taux d'abstention de 55,2 %) et Alain Juppé redevient maire de Bordeaux.
Lors de l’élection présidentielle de 2007, Alain Juppé apporte son soutien à Nicolas Sarkozy. Le {{date}}, après la victoire de ce dernier, il est nommé ministre d'État, ministre de l’Écologie, du Développement et de l’Aménagement durables, au sein du gouvernement François Fillon.
Mais le {{date}}, lors du second tour des élections législatives, Alain Juppé est battu dans la {{2e}} circonscription de la Gironde (49,07 % des voix) par la socialiste Michèle Delaunay. Il annonce son intention de présenter le lendemain sa démission. La démission du gouvernement François Fillon, présentée le 18 juin au président de la République – démission traditionnelle à la suite de l’élection d'une nouvelle assemblée – évite à Alain Juppé de la présenter formellement.
Lors des élections municipales de mars 2008, la liste commune entre l'UMP, le Nouveau Centre et le MoDem qu'il conduit l'emporte au premier tour, en obtenant 56,62 % des votes, notamment face à celle de son concurrent socialiste, Alain Rousset (34,14 %). Il dispose alors d'une majorité de 50 élus sur 61. Alain Juppé, lors de la séance du conseil municipal du {{date}}, annonce alors ses priorités : l'aménagement de nouveaux quartiers, la qualité de la vie au quotidien et l’exemplarité environnementale de Bordeaux.
Il est à nouveau candidat pour les élections municipales de 2014. Il a pour principal opposant le député PS Vincent Feltesse, lequel, s'il reconnaît {{Citation}}, critique {{Citation}}, des {{Citation}} et {{Citation}} de l'équipe municipale. Alain Juppé obtient un nouveau mandat après que sa liste a obtenu 60,97 % des voix au premier tour. Le 18 avril 2014, il reprend la présidence de la Communauté urbaine de Bordeaux (CUB) où sa formation « Communauté d'avenir » bénéficie d’une large majorité (63 sièges sur 104).
Prises de positions nationales
Avec Michel Rocard, il préside la commission chargée de réfléchir à la programmation du grand emprunt 2010. Le {{date}}, il cosigne avec ce dernier, ainsi qu'avec le général Bernard Norlain et l'ancien ministre de la Défense socialiste Alain Richard, une tribune dans le quotidien Le Monde en faveur du désarmement nucléaire. Cette déclaration « exprime le vœu que la France affirme résolument son engagement pour le succès de ce processus de désarmement ».
Le {{date}}, il dit envisager de se présenter à une éventuelle primaire à l'UMP pour l'élection présidentielle de 2012 dans le cas où Nicolas Sarkozy viendrait à ne pas se représenter. À la même occasion, il affirme ne pas souhaiter intégrer le gouvernement dans un avenir proche.
Deux jours plus tard, il donne son avis sur le bouclier fiscal : « Il faut s'interroger sur ce qu'on appelle le bouclier fiscal parce que les choses ont changé, la crise est venue. On voit aujourd'hui qu'une petite minorité de très riches ne cesse de s'enrichir. Ça ne me choquerait pas qu'on demande aux très riches de faire un effort de solidarité supplémentaire vis-à-vis de ceux qui souffrent dans la crise ». Il estime également qu'« il ne faut pas renoncer » concernant l'instauration d'une taxe carbone.
Le {{date}}, il réagit sur son blog aux annonces du président de la République faites dans son discours de Grenoble du 30 juillet (et notamment de son annonce d'envisager une extension des mesures de déchéance de la nationalité française) : il reconnait son intérêt, et prône l'application de la législation en vigueur plutôt que le vote d'une nouvelle loi.
Il se prononce contre la loi interdisant le voile intégral dans l'espace public afin de ne pas « donner le sentiment d'une stigmatisation de l'islam ».
Ministre de la Défense
Alain Juppé est nommé ministre d'État, ministre de la Défense et des Anciens Combattants (numéro 2 du troisième gouvernement François Fillon) le {{date}}.
Ministre des Affaires étrangères et européennes
Alain Juppé aux côtés du ministre tunisien des Affaires étrangères, Rafik Abdessalem, le 5 janvier 2012.
Le {{date}}, il est nommé ministre des Affaires étrangères et européennes et remplace Michèle Alliot-Marie, démissionnaire, tout en restant ministre d'État. Son arrivée au quai d'Orsay se fait en pleines protestations en Afrique du Nord et au Moyen-Orient.
Il plaide, en mars 2011, pour une intervention de la communauté internationale en Libye, afin de protéger les populations civiles contre les violences commises par les troupes de Mouammar Kadhafi. Les commentateurs et une grande partie de la classe politique, y compris de l'opposition de gauche, rejoignent alors cette position. Les rebelles libyens parviennent à entrer, le {{date}}, dans la capitale, Tripoli, tandis que Mouammar Kadhafi est tué le 20 octobre suivant. Par la suite, analysant les résultats de cette intervention armée, des spécialistes du monde arabe, comme Bernard Lugan, se rejoignent pour décrire la destruction de l'État libyen dont le pouvoir local est assuré de facto par des tribus régionales, les succès de l'islamisme dans la région et la déstabilisation de la zone sahélo-saharienne entraînant notamment le coup d'État militaire de 2012 au Mali.
Alain Juppé avance que les jours du régime syrien « sont comptés » en novembre 2011 et déclare que Bachar el-Assad doit être jugé par le Tribunal pénal international. Mais ses déclarations ne rencontrent guère d'écho au sein de la communauté internationale, les spécialistes du monde arabe dénonçant une régression de la diplomatie française faites de « postures morales » et son absence de résultats sur le terrain{{,}}.
En {{date}}, il se prononce en faveur de la construction d'une Europe fédérale en réponse à la crise de la dette dans la zone euro.
Il s'engage dans la campagne présidentielle de 2012 en participant notamment à plusieurs meetings de Nicolas Sarkozy et en donnant plusieurs interviews, dans lesquelles il juge le programme du candidat socialiste, François Hollande, {{citation}}. Après avoir annoncé son intention d'être candidat aux élections législatives de 2012, le faible score du président Sarkozy à l'élection présidentielle dans la deuxième circonscription de la Gironde l'aurait poussé à renoncer à se présenter, laissant Nicolas Florian, secrétaire départemental de l'UMP en Gironde, se présenter face à la députée socialiste sortante, Michèle Delaunay, qui est réélue.
Engagement dans le débat national
Rôle à l'UMP après la présidentielle de 2012
Aurélie Filippetti et Alain Juppé à un salon littéraire en 2013.
Après la défaite de la droite aux élections présidentielle et législatives, Alain Juppé est pressenti par les médias comme un possible candidat à la présidence de l'UMP dans un contexte de divisions entre les partisans de François Fillon et de Jean-François Copé. À la suite des déclarations de candidature de ces derniers, il renonce à briguer la tête du parti. À la fin du mois de {{date}}, face aux contestations qui suivent le scrutin interne, très serré, Alain Juppé accepte d'être à la tête d'une commission permettant de vérifier les résultats de celui-ci ; mais, après une rencontre entre lui, Jean-François Copé et François Fillon, il annonce l'échec de sa mission.
Le {{date}}, il participe au bureau politique de l'UMP au cours duquel Jean-François Copé démissionne, à la suite de troubles internes dus à l'affaire Bygmalion. Alain Juppé annonce le même jour accepter de mener une direction collégiale, avec Jean-Pierre Raffarin et François Fillon, jusqu'à l'organisation d'un congrès à l'automne 2014. Il déclare ne pas avoir l'intention de se présenter à la présidence de l'UMP, affirmant avoir « épuisé les charmes » des fonctions politiques, et « souhaiter que le candidat à la présidence de l'UMP s'engage à ne pas être candidat aux primaires, en vue de la présidentielle de 2017 ».
Candidat à la primaire des Républicains de 2016
{{Article connexe}}
Le {{date}}, Alain Juppé annonce qu'il sera candidat à la primaire de l'UMP pour la présidentielle de 2017.
Il reçoit le soutien de l'ancien président de la République Jacques Chirac, de la fille de celui-ci, Claude, et du président du MoDem, François Bayrou{{,}}{{,}}. En revanche, Bernadette Chirac considère qu'il ne ferait pas un bon président et le décrit comme quelqu'un de {{citation}}, ce que fait également le chiraquien François Baroin.
Il apparaît comme le rival potentiel de Nicolas Sarkozy, qu'il devance en termes de popularité grâce au soutien qu'il reçoit, en plus d'électeurs de droite, chez les centristes et une partie de la gauche. Les intentions de vote à la primaire le donnent au coude-à-coude avec Nicolas Sarkozy{{,}}{{,}}. Son bilan à la mairie de Bordeaux est généralement perçu comme l'un de ses principaux atouts pour la primaire{{,}}. Toutefois, sa condamnation judiciaire, son bilan à Matignon et ses prises de position lui attirent des critiques, principalement au sein de l'aile droite de son parti{{,}}. Ainsi, son appel à faire voter pour la gauche en cas de duels avec le FN alors qu'il avait fait suspendre du RPR Alain Carignon pour cette prise de position en 1990 suscite des interrogations. De même, son assouplissement sur la question de l'intégration suscite des critiques : tandis qu'il jugeait, en octobre 1990, que le problème de l'intégration était un problème « permanent et gigantesque » avec beaucoup d'écoles primaires où « 80 à 90 % des petits enfants sont d'origine étrangère », il estime en 2014 que le concept d'assimilation culturelle n'est pas réaliste et appelle à des « accommodements raisonnables » de la part de la République française{{,}}{{,}}.
En juillet 2015, au lendemain du référendum grec faisant suite à l'échec des négociations de la Grèce avec la troïka dans le cadre de la crise de sa dette publique, il se démarque dans son parti politique en prônant la sortie de la Grèce de la zone euro (« Grexit »). Il revient cependant sur cette position après des propositions du Premier ministre grec, Aléxis Tsípras, aux créanciers de la Grèce. Certains de ses adversaires à la primaire à droite l'accusent alors de faire des déclarations incohérentes.