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Adler, Alexandre (1950-....)

Biographie

D'origine juive allemande et russe, sa famille maternelle, les Bauer, réside en Turquie depuis le début du {{s-}} et échappe ainsi aux persécutions nazies. En revanche, tous les membres de sa famille paternelle, à l'exception de son père Emeric, sont morts en déportation. Sa filiation paternelle est une filiation de Cohen, et de rabbins. Son père Emeric Adler, décédé en 2003 à l'âge de 95 ans, était un ingénieur constructeur de voies ferrées dans l'Empire ottoman, originaire de la Bohême, actuelle République tchèque, parlant parfaitement sept langues étrangères, et qui s'était installé en France dans le courant des années 1930. Il avait servi à la Légion étrangère entre 1939 et 1945.

La langue maternelle d'Alexandre Adler est l'allemand. De parents laïcs et socialistes, il ne reçoit aucune éducation religieuse, aucune transmission de judéité « sauf l'humour » dit-il, mais il étudie en profondeur le judaïsme à l'âge adulte. En 1969, Alexandre Adler est reçu à l'École normale supérieure. Il est ensuite reçu à l'agrégation d'histoire.

Universitaire spécialiste de l'Union soviétique et de l'Europe de l'Est (il est cousin de l'ancien premier ministre roumain Petre Roman), Adler enseigne successivement à l'université Paris-VIII, à l'ESCP et est détaché par la suite auprès de l'enseignement militaire supérieur, notamment au Collège interarmées de défense jusqu'en 2000. Après cette date, il n'a plus qu'une activité journalistique.

Alexandre Adler est marié à Blandine Kriegel, philosophe et historienne, fille du résistant, puis dirigeant communiste, Maurice Kriegel-Valrimont, et de Paulette Lesouëf-Brévillier.

Chevalier de la Légion d'honneur en mai 2002, il est fait officier de l'ordre national du Mérite le {{date}}, par le président de la République, Jacques Chirac. Franc-maçon, il a été initié à la Grande Loge nationale de France en 2000, l'a quittée et a rejoint la Loge nationale française.

Carrière journalistique

Celle-ci commence en 1982, à Libération, où il suit les affaires soviétiques, avec un bref passage en 1983 - 1984 au quotidien, Le Matin de Paris.

En 1992, il quitte Libération pour participer à la direction de Courrier international, pendant 10 ans. Il sera successivement rédacteur en chef, puis directeur éditorial.

Parallèlement, il collabore deux ans au magazine Le Point, deux ans à l'Express, où il tient une chronique de politique internationale, et enfin cinq ans au Monde comme conseiller proche de Jean-Marie Colombani.

De 1994 à 2003, il présente l'émission Les mercredis de l'Histoire sur Arte.

À partir du 11 septembre 2001, il prend un virage atlantiste et défend la politique de George W. Bush.

En désaccord avec la ligne éditoriale du Monde, il quitte le quotidien et Courrier international, devenu filiale à 100 % du Monde fin 2002.

Il a quitté le groupe Le Monde à la suite du scandale suscité par une chronique dans Courrier international intitulée Tournant en Allemagne ?{{,}}.

Il rejoint Le Figaro en novembre 2002 en tant que {{citation}}.

Son livre J'ai vu finir les mondes anciens, s'est vendu à {{unité}}.

Il est aujourd'hui membre du comité éditorial du Figaro.

Figure bien connue des médias audiovisuels, Alexandre Adler est apparu souvent sur les écrans de la télévision et les antennes de la radio. En 1993-1995 il est chroniqueur à Europe 1. En 1995-1996 il chronique la politique étrangère sur RTL.

Enfin en 1998, il a réalisé une série de chroniques historiques de 13 minutes sur le {{s-}}, intitulée Histoire de comprendre, initialement réalisée pour La Cinquième. Alexandre Adler a aussi collaboré à TV5 Monde et à Direct 8, la chaîne de la Télévision numérique terrestre qui appartenait à Vincent Bolloré (Le Monde d'Adler, présenté avec Mikaël Guedj).

Depuis septembre 2002, il présente chaque matin une chronique dans Les Matins de France Culture.

Alexandre Adler est réputé pour sa connaissance des différents acteurs internationaux de la géopolitique et d'événements locaux rarement évoqués dans l'ensemble des médias français. Comme il le rappelle fréquemment, par exemple dans ses chroniques sur France Culture, il était proche du bloc soviétique pendant les années 1970, tout en ayant une vision devenue progressivement critique après l'invasion de la Tchécoslovaquie en 1968.

Inspiré par l'intérêt pour la longue durée de Fernand Braudel, Adler aime parfois se lancer dans des anticipations risquées, qualifiées ensuite d'audacieuses ou de douteuses selon qu'elles se révèlent exactes (chute de Mikhaïl Gorbatchev, trois mois avant le coup d'État de 1991, chute de Slobodan Milošević en Serbie deux mois avant qu'elle ne survienne, victoire du Parti des travailleurs brésilien, triomphe des idées de Deng Xiaoping en 1992-1993...) ou non (comme lorsqu'il misa sur la défaite de Barack Obama à l'élection présidentielle américaine de 2008). Il aime aussi émettre des interprétations très personnelles, comme lorsqu'il affirme, dans J'ai vu finir le monde ancien, que lors de la guerre contre l'Angleterre en 1812, les États-Unis auraient renoncé assez vite à conquérir le Canada car ils ne voulaient pas intégrer un bloc de population francophone aussi important. La chance lui sourit parfois : les accords d'Oslo interviennent six mois après qu'il a consacré une couverture du Courrier international au dialogue israélo-palestinien, et les démêlés de l'UBS et du Crédit suisse sont révélés par les média peu après qu'il a, sur Les Matins de France Culture, commenté les pressions américaines contre le secret bancaire suisse : dans sa stratégie de communication, les anticipations réussies et les coups de chance font figure d'une exceptionnelle compétence en prospective, notamment dans sa chronique quotidienne sur l'actualité internationale dans Europe 1 Matin (qu'il anime jusqu'au 23 novembre 2012), ce qui lui vaut d'être régulièrement moqué dans La revue de presque de Nicolas Canteloup qui l'imite en commençant chacune de ses interventions par {{citation}} http://www.europe1.fr/MediaCenter/Emissions/La-revue-de-presque-de-Nicolas-Canteloup/Sons/C-est-presque-Alexandre-Adler-1194423/. À partir du 26 novembre 2012, sa chronique change d'émission et de format et a lieu à {{heure}} dans Europe 1 soir.

En mars 2012 il publie avec Vladimir Fédorovski Le Roman du siècle rouge sur l'histoire secrète du {{s-}}.

Recherche universitaire

Alexandre Adler est le directeur scientifique de la chaire de géopolitique de l'université Paris-Dauphine créée en novembre 2009. La chaire comprend un volet enseignement et un volet recherche portant notamment sur les points suivants : mondialisation et gouvernance, géopolitique, énergie et matières premières et politique européenne.