Zemmour, Éric (1958-....)
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Biographie
Les premières années
Né à Montreuil, aujourd'hui en Seine-Saint-Denis, le {{date}}, Éric Justin Léon Zemmour est issu d'une famille juive algérienne{{,}}, arrivée en métropole durant la guerre d'Algérie. Il se définit lui-même comme un {{citation}}. Il passe son enfance à Drancy, résidence Faidherbe, puis son adolescence dans le quartier parisien de Château Rouge. Fils de Roger Zemmour, ambulancier, et de son épouse Lucette, mère au foyer, il dit avoir de l'admiration pour sa mère et sa grand-mère. Son père étant souvent absent, il est en effet élevé par des femmes « qui [lui] ont appris à être un homme ».
Le journaliste politique
Diplômé (D – Service Public, 1979) de l'Institut d'études politiques de Paris, il échoue par deux fois au concours d'entrée de l'École nationale d'administration (la première fois à l'oral, à cause notamment de l'anglais et d'une question sur le tourisme, la seconde fois dès l'écrit){{,}}. Éric Zemmour entre alors en 1986 au Quotidien de Paris (Groupe Quotidien), sous la houlette de Philippe Tesson, comme journaliste au service politique. C'est à cette époque qu'il rencontre Mylène Chichportich, sa future épouse, juge d'instruction. Après la disparition de ce quotidien en 1994, il devient éditorialiste à Info-Matin où il reste un an. Il intègre ensuite la rédaction du Figaro en 1996 comme journaliste politique. Zemour est parallèlement pigiste pour Marianne en 1997, et pour Valeurs actuelles en 1999. En 2009, il passe du Figaro au Figaro Magazine, où il tient désormais une chronique hebdomadaire, puis retourne au Figaro pour une chronique littéraire hebdomadaire. Il est également chroniqueur politique au Spectacle du Monde. Malgré son propre échec à l'intégration de l'ENA, son statut de journaliste politique lui permet d'être membre du jury au concours d'entrée de cette école en 2006.
L'écrivain et essayiste
Il est l'auteur de portraits d'Édouard Balladur (Balladur, immobile à grands pas, 1995) et de Jacques Chirac (L'Homme qui ne s'aimait pas, 2002) ainsi que d'essais politiques. Il publie notamment en 2006 Le Premier sexe, essai sur ce qu'il juge être une féminisation de la société. Il participe à l'élaboration des textes du film Dans la peau de Jacques Chirac de Michel Royer et Karl Zéro même si ce dernier déclare n'avoir que peu utilisé les textes fournis par Zemmour. En janvier 2008, il publie Petit Frère (tiré à 63000 exemplaires), roman dans lequel il attaque l'{{citation}}. En mars 2010, avec Mélancolie française (essai qui a remporté le Prix du livre incorrect), il revisite l'histoire de France.
En 2012, il publie Le Bûcher des vaniteux, qui est le fruit de ses chroniques sur RTL. Dans ce livre, il explique que les « masques » des différentes personnalités politiques sont « tombés », faisant référence à de nombreux faits divers qui ont marqué l'année 2011. Enfin, il publie en 2013, Le Bûcher des vaniteux 2.
Le 1{{er}} octobre 2014, sort son livre Le Suicide français. Il y défend la thèse d'un affaiblissement progressif de l’État-nation français, de 1970 à la date de publication (2014).
Le polémiste audiovisuel
À partir de {{date}}, il participe toutes les semaines à l'émission Ça se dispute sur la chaîne d'information en continu i>Télé, face à Christophe Barbier jusqu'en 2006 et face à Nicolas Domenach jusqu'à son licenciement en décembre 2014. Il participe aussi à Vendredi pétantes sur Canal+ jusqu'en juin 2006.
À partir de {{date}}, il rejoint France 2 pour participer à l'émission On n'est pas couché, animée par Laurent Ruquier, en compagnie de Michel Polac puis d'Éric Naulleau, où ils sont chargés de procéder à une critique sincère du film, livre, album, etc. présenté. Lors de cette émission, leurs échanges avec des personnalités du monde culturel se terminent parfois en affrontements. Le 27 mai 2011, Laurent Ruquier annonce dans Le Parisien qu'il remplacera Éric Zemmour et Éric Naulleau par de nouveaux intervenants dès la saison suivante dOn est pas couché. Le 14 mars 2015, Laurent Ruquier déclare qu'il « regrette » d'avoir donné la parole à Éric Zemmour pendant cinq années.
Il a participé également à l'émission L'Hebdo, en tant qu'éditorialiste, sur Tempo (RFO) chaîne destinée à l'outre-mer ; il y était entouré, entre autres, de Dominique Wolton. Enfin, on peut le retrouver sur la chaîne câblée Histoire, dans l'émission Le grand débat, magazine animé par Michel Field.
À partir du {{date}}, il présente sur RTL, du lundi au vendredi, à {{heure}}, une brève chronique quotidienne intitulée Z comme Zemmour, au cours de laquelle il analyse l'actualité. L'émission n'est plus que bihebdomadaire à partir de la rentrée 2013, selon lui à cause de sa chronique sur Christiane Taubira (en mai 2012), dans laquelle il avait accusé la ministre de la Justice de s’attaquer à « l’homme blanc ». À partir de {{date}}, il anime, en duo avec Éric Naulleau, Zemmour et Naulleau, un talk show hebdomadaire en seconde partie de soirée sur Paris Première.
Les 22 avril et {{date}}, il anime, avec Xavier de Moulins, Nathalie Renoux et Éric Naulleau, deux soirées consacrées à l'élection présidentielle française de 2012, sur M6.
Conflits avec ses contradicteurs
Depuis 2006, les positions défendues par Zemmour sur des sujets de société comme l'immigration, les femmes et les homosexuels lui attirent de nombreux opposants. D'après l'article de François Dufay La fronde des intellos paru en juin 2002 dans Le Point, Jean-Marie Le Pen aurait confié que « [les] seuls trois journalistes se [montrant] corrects à son égard » sont Élisabeth Lévy, Éric Zemmour et Serge Moati. Zemmour remarquera lors d'un entretien : « Je pense que chez lui, il y a un clin d'œil ironique, ça fait référence à sa fameuse déclaration d'il y a quinze ans qui avait tant fait scandale quand il critiquait Elkabbach, Levaï, qui étaient tous juifs et là vous remarquerez que les trois qui le traitent bien sont aussi tous juifs... Et il le sait très bien, et tout le monde le sait très bien. »
En 2008, à la suite de la parution de son livre Petit Frère, Zemmour reconnaît s'être inspiré d'un fait divers survenu quelques années plus tôt : le meurtre de Sébastien Selam par son ami d'enfance. Il est attaqué en justice par la famille qui demande l'interdiction du livre. Éric Zemmour gagne le procès{{refnec}}. De plus, l'auteur a toujours affirmé s'être simplement inspiré de ce drame et non avoir fait une biographie du jeune défunt{{refnec}}.
En 2012, il a perdu son procès pour injure et diffamation contre le rappeur Youssoupha, qui l'avait traité de "con" dans une chanson, même si en {{1re}} instance, le {{date}}, il l'avait fait condamner. Le rappeur et la directrice générale d'EMI Musique France, Valérie Queinnec ont fait appel et le 28 juin 2012, la cour d'appel de Paris a en effet jugé le rappeur non-coupable, en concluant que les propos poursuivis "n'excédaient pas les limites admissibles en matière de liberté d'expression artistique". Éric Zemmour a renoncé à se pourvoir en cassation.
Éric Zemmour avait porté plainte pour injure et diffamation après la diffusion sur Internet, en mars 2009, d'une chanson du rappeur dont les paroles incriminées étaient : {{citation}}. Dans un entretien publié par le journal Le Parisien avant sa plainte, le rappeur avait précisé qu'il s'agissait de faire taire le journaliste non par la force mais par des arguments. L'album avait ensuite été commercialisé le {{date}} avec une version expurgée du titre polémique, où le nom de Zemmour était brouillé.
Le 25 septembre 2015, Guy Bedos déclare sur France Info : {{citation}}.