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Buffet, Bernard (1928-1999)

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Biographie

Jeunesse et premiers tableaux

Enfant de Charles et Blanche Buffet, il est élevé dans le 17{{e}} arrondissement de Paris au {{numéro}} de la rue des Batignolles où il commence à peindre et dessiner dès l'âge de 10 ans. Renvoyé du Lycée Carnot en 1939, il suit en 1942 les cours du soir de la ville de Paris place des Vosges, où Monsieur Darbefeuille l'initie au dessin. Il remporte le concours d’entrée de l'École nationale supérieure des beaux-arts en décembre 1943 à quinze ans, passant deux ans dans l'atelier du peintre Eugène Narbonne où il est déjà considéré comme très doué. Il s'y lie notamment d'amitié avec les peintres Maurice Boitel et Louis Vuillermoz. En 1945, il part travailler seul dans la chambre de bonne de l’appartement familial. En 1946, il expose son premier tableau, un autoportrait, au Salon des moins de trente ans à la Galerie des beaux-arts.

En 1947, il expose L'Homme accoudé au Salon des indépendants et en décembre a lieu sa première exposition particulière présentée par Pierre Descargues, à la Librairie des impressions d'art, organisée par Guy Weelen et Michel Brient. L'État, par l'intermédiaire de Raymond Cogniat, lui fait son premier achat pour le Musée national d'art moderne de Paris, la peinture Nature morte au poulet.

En avril 1948, il présente un tableau, Le Buveur au prix de la jeune peinture organisé à la galerie Drouant-David, 52 rue du Faubourg-Saint-Honoré à Paris. Il n'obtient pas le prix, mais le docteur Maurice Girardin, un collectionneur d'art contemporain qui acquiert dix-sept de ses œuvres entre 1948 et 1953, défend sa peinture avec passion et attire l'attention d'Emmanuel David sur ce jeune peintre.

Contrat d'exclusivité avec Emmanuel David et Maurice Garnier

Quelques jours plus tard, Emmanuel David se rend dans l'appartement du 29 de la rue des Batignolles et propose à Bernard Buffet d'entrer dans sa galerie avec un contrat d'exclusivité. Ce contrat a par la suite été partagé avec Maurice Garnier.

En juin, à la galerie Saint-Placido à Paris, il obtient le Prix de la critique ex-aequo avec Bernard Lorjou, de vingt ans son aîné. En juillet, une exposition de ses œuvres aura lieu dans cette Galerie. Il expose La Ravaudeuse de filet au Salon d'automne.

En 1949 Pierre Descargues publie Bernard Buffet aux Presses littéraires de France. Bernard Buffet épouse Agnès Nanquette, une camarade des Beaux-Arts, dont il divorcera l'année suivante. Un amateur d'art met un pavillon à Garches à sa disposition. Comme loyer, Bernard Buffet lui donne un tableau par trimestre.

En 1952 il reçoit le prix Antral.

Rétrospective à la galerie Charpentier

En 1955, il obtient la première place au référendum organisé par la revue Connaissance des arts désignant les dix meilleurs peintres de l'après-guerre. Il peint les maquettes des décors et des costumes pour La Chambre argument de Georges Simenon qui devient son ami. Il achète la propriété de Manimes à Domont, près de Paris, mais la quittera l'année suivante.

En 1958, première rétrospective de son œuvre à la galerie Charpentier de Paris. Pierre Bergé publie Bernard Buffet.

Buffet, Pierre Bergé et Annabel

En mai 1958, le peintre Xavier Zevaco lui présente Annabel Schwob à Saint-Tropez, alors qu'il était déjà installé dans le succès. C'est le coup de foudre. Elle avait alors de nombreux amants. Bernard venait de quitter Pierre Bergé, avec lequel il vivait depuis plusieurs années et qui gérait sa carrière. Le 12 décembre 1958, Buffet épouse Annabel Schwob à Ramatuelle. Buffet devait la portraiturer inlassablement. En 1961, l'une de ses expositions s'intitula « Trente fois Annabelle Schwob ».

Les années 1960

En 1961, il peint un ensemble de tableaux représentant la vie du Christ destinés à décorer la chapelle de Château l'Arc. Dix ans plus tard, à la demande de Monseigneur Pasquale Macchi, secrétaire du Pape Paul VI, Bernard Buffet offrira ces tableaux au musée du Vatican où ils sont exposés dans une salle particulière.

En 1964, Maurice Druon publie Bernard Buffet, légendes d'Annabel Buffet, images de Luc Fournol. Bernard Buffet achète La Vallée à Saint-Cast où il travaillera jusqu'en 1970.

Honneurs officiels

Timbre à l'effigie du tableau "Femme avec un chapeau rose" (1967) par Bernard Buffet. Élu à l’Académie des beaux-arts le 13 mars au fauteuil de Paul Jouve, Bernard Buffet est alors le plus jeune académicien.

En 1978, à la demande de l’administration des postes, Bernard Buffet réalise une maquette pour un timbre de trois francs L’Institut et le Pont des arts. À cette occasion le musée postal à Paris présente une exposition rétrospective de ses œuvres.

Fin de vie

En 1986, Annabel publie D’amour et d’eau fraîche ; la même année sort le livre de Yann Le Pichon Bernard Buffet en deux tomes qui obtient le prix Élie-Faure. En 1989, Alin Avila publie Bernard Buffet.

Bernard Buffet, diminué par la maladie de Parkinson, se suicide par asphyxie, le 4 octobre 1999, dans son atelier du Domaine de la Baume près de Tourtour (Var), étouffé dans un sac en plastique noir sur la surface duquel son nom était imprimé avec sa calligraphie particulière.

Le 20 juin 2007, Vladimir Veličković, qui lui a succédé à l'Académie des beaux-arts, prononce son éloge sous la Coupole.

En novembre 2007 paraît le {{3e}} et dernier volume de la monographie de Yann Le Pichon, Bernard Buffet, couvrant la période de 1982 à 1999.

Décorations

  • Mai 1971 : chevalier de la Légion d’honneur
  • Officier de la Légion d'honneur
  • Officier de l'ordre des Arts et des Lettres

Hommages

  • À Paris, une rue porte son nom depuis octobre 2013.
  • Bernard Buffet est évoqué dans le 220{{e}} des 480 souvenirs cités par Georges Perec, dans son texte Je me souviens.
Toxique
LivresDisponible
Publication
Paris : Stock, impr. 2009
Date de publication
2009
Toxique
LivresDisponible
Publication
Paris : Stock, impr. 2009
Date de publication
2009