Clinton, Hillary Rodham (1947-....)
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Biographie
Enfance et études
Enfance
Hillary Diane Rodham est née le {{Date}} à Chicago, dans l'Illinois. Elle est la fille aînée de Hugh Rodham (1911-1993) et de Dorothy Howell (1919-2011), et a deux frères, Hugh et Tony. Son père était un républicain conservateur et sa mère était démocrate. Son prénom est dû à l'admiration que vouent ses parents à Sir Edmund Hillary, l'alpiniste néo-zélandais.
Elle grandit à Park Ridge, dans la banlieue de Chicago, elle était une camarade du chanteur Steve Goodman. Sportive, méthodiste fervente, elle est une élève assidue, ce qui la conduit à être élue au conseil de classe. Ses parents l’encouragent par ailleurs à étudier sérieusement afin de réussir et de choisir la carrière qui l’intéresse. En 1962, Don Jones, son pasteur méthodiste, l'éveille au mouvement des droits civiques et lui offre l'occasion de voir Martin Luther King lors d'un discours à Chicago.
Études et premiers engagements politiques
En 1964, à dix-sept ans elle s'investit dans la campagne présidentielle du sénateur républicain de l'Arizona, Barry Goldwater. Après l'école secondaire, elle entre à la prestigieuse université féminine de Wellesley où, à nouveau, elle représente ses condisciples au conseil d’établissement et préside le mouvement des Jeunes Républicains du collège. Cependant, de plus en plus opposée à la guerre du Viêt Nam et marquée par la lutte pour les droits civiques, elle rallie d'abord Eugene McCarthy, le candidat anti-guerre lors des élections primaires à l'élection présidentielle de 1968, puis participe à la campagne du républicain Nelson Rockefeller. Les liens sont définitivement rompus avec les républicains quand ceux-ci désignent Richard Nixon pour les représenter.
À la fin de ses études, Hillary Rodham consacre sa thèse au sociologue américain Saul Alinsky, intitulée Une analyse du modèle Alinsky. Lors de la remise des diplômes, elle prononce un discours où elle s'en prend à l'administration Nixon, dénonçant la guerre du Viêt Nam et les {{Citation}}.
En 1969, Hillary Rodham intègre la prestigieuse Yale Law School, où elle partage sa chambre avec la future avocate Marian Wright Edelman et Janet Hill, la future mère du joueur de basket-ball (Grant Hill). Bill Clinton aime à rappeler leur première rencontre : il l’observait avec insistance dans la très austère bibliothèque de Yale quand elle vint et lui dit « Si tu dois continuer à me fixer ainsi, et moi à en faire autant, nous ferions mieux de nous présenter. Je m’appelle Hillary Rodham ». Avec Bill Clinton, elle participa à la campagne présidentielle de George McGovern, en 1972, finalement battu par Richard Nixon.
À sa sortie de Yale, Hillary Rodham devient une avocate brillante, conseillant le Fonds de défense des enfants de Cambridge avant de rejoindre l’équipe de juristes qui conseillait la commission judiciaire (Judiciary Committee) des représentants lors de la procédure d’impeachment du président Richard Nixon dans l’affaire du Watergate.
Elle déménage en Arkansas pour suivre Bill Clinton qui commence sa carrière politique à Little Rock. Ils se marient en 1975 et ont une fille, Chelsea Clinton, en 1980. Hillary Clinton devient professeur à l’école de droit de l’université de l'Arkansas. Elle fait alors la connaissance de Vince Foster qui est responsable du comité de l'association des avocats de l'Arkansas, lequel gère l'assistance juridique. Foster travaille ainsi avec Hillary Rodham Clinton, avocate stagiaire chargée de l'aide juridique. Foster favorise l'entrée de Hillary Rodham Clinton au « cabinet juridique Rose », où elle devient peu de temps après, la première femme associée. Foster et son collègue, Webster Hubbell, contribuent à surmonter la réticence des autres associés à embaucher une femme. En 1978, le président Jimmy Carter la nomme au conseil de la Legal Services Corporation, alors que Bill Clinton devient gouverneur de l’État de l’Arkansas.
Première dame de l’Arkansas
Hillary Clinton reste Première dame de l’Arkansas durant douze ans. Elle préside le comité des programmes de l’enseignement de l’État, lArkansas Educational Standards Committee, cofonde l’association de soutien des enfants et familles de l'Arkansas, et est aussi membre des comités directeurs des hôpitaux pour enfants, Arkansas Children’s Hospital, des services légaux et du fond de défense légal des enfants, Children’s Defense Fund. À cette époque, elle est aussi membre des comités exécutifs de plusieurs compagnies dont la chaîne de supermarché Wal-Mart.
À partir de 1995, Hillary Clinton écrit une rubrique hebdomadaire intitulée Talking It Over (« Parlons-en ») dont les sujets sont en rapport avec son expérience de Première dame de l’Arkansas, ses observations sur les femmes ou bien les enfants et les familles qu’elle rencontre de par le monde.
Première dame des États-Unis
Lorsque son époux est élu à la Maison-Blanche en 1992, Hillary Clinton devient la Première dame des États-Unis et probablement, parmi celles-ci, la plus impliquée dans la vie politique fédérale. Le couple Clinton est aussi le premier couple présidentiel issu du baby-boom. Clinton nomme son épouse dans le groupe de conseillers de la Maison-Blanche chargés de réfléchir aux réformes du système de santé. Le groupe de travail adopte un plan de réforme compliqué qui n’arrive d'ailleurs jamais devant les instances législatives et est définitivement abandonné en septembre 1994.
Comme son époux, elle devient l’objet d’enquêtes judiciaires mais aucune d'entre elles n’aboutit à une condamnation criminelle. Ainsi, il lui est reproché son obstruction dans l’enquête sur la mort du conseiller présidentiel Vince Foster. Une autre affaire hante également sa carrière politique : le scandale Whitewater. Hillary Clinton est accusée d’avoir utilisé des informations obtenues dans le cadre de son cabinet d’avocats à Little Rock, afin de s’enrichir personnellement par l’intermédiaire d’amis, en achetant des terrains sur les rives de la rivière Whitewater dans l’Arkansas. Elle a dû déposer sous serment, dans le cadre de cette affaire, devant la Justice le {{Date}}.
Lors de l’affaire Monica Lewinsky, Hillary Clinton a une attitude invariable à l'égard de son mari : elle le soutient dans ses dénégations, parlant d’une « vaste conspiration de droite », ceci même après la confirmation des rapports extra-conjugaux de son mari.
Pour beaucoup de républicains, son nom fut prononcé avec le même mépris que celui d’un Ted Kennedy : celui d’une libérale (liberal au sens américain du terme, c'est-à-dire socialiste), gauchiste, progressiste, ayant fait des études dans les grandes universités de l’Ivy League. Ils lui reprochent d’être sortie du rôle de Première Dame réservée, d’influer sur les questions politiques notamment celles de la réforme du système de santé. Certains affirment même que son mariage n’était qu’une alliance politique entre deux jeunes gens brillants et ambitieux, scellée au plus profond du rayon « juridique » de la bibliothèque de Yale. D’autres y voient un mariage comme un autre d’où les désaccords et brouilles sont soigneusement cachés à l’extérieur pour ne pas nuire aux ambitions des deux époux. Ils lui reprochent aussi son activisme pro-avortement. Pourtant, depuis 2003, elle est membre du groupe chrétien traditionaliste The Family (La Famille), dirigé par Douglas Coe, dont font également partie des sénateurs connus pour leurs positions conservatrices et anti-avortement tels que Tom Coburn, George Allen ou Rick Santorum.
Hillary Clinton obtient de nombreux soutiens en raison de sa défense incessante du droit des femmes à travers le monde et de son engagement pour les enfants. Elle défend toujours son projet d’extension du régime d’assurance maladie, les campagnes de vaccinations obligatoires pour les enfants et une sensibilisation plus forte de la population aux problèmes de santé. Elle travaille aussi sur d’autres projets moins renommés tels le CHIP, Children’s Health Insurance Program ou Programme d’Assurance Maladie pour les Enfants, et un financement pour le dépistage du cancer du sein.
Sénatrice de l'État de New York
Capitole]] dans la chambre de l’ancien Sénat en tant que sénatrice de New York le 3 janvier 2001 devant le vice-président de son mari Al Gore, accompagnée de son mari tenant la Bible et de sa fille Chelsea. Après quelques problèmes légaux liés à son « parachutage » dans l'État de New York, notamment pour y obtenir une adresse, et sous le feu des médias des États-Unis ainsi que de la presse mondiale, Hillary Clinton se présente pour le siège de sénatrice de New York aux élections de 2000, l’autre siège de sénateur, tenu par le démocrate Charles Schumer n’étant pas à pourvoir lors de cette élection. Afin de contrer son image de libérale, au sens américain du terme, c’est-à-dire de gauche, elle tint à faire campagne dans le Nord de l'État, région traditionnellement républicaine.
Le populaire Rudolph Giuliani, maire républicain de la ville de New York, est pressenti pour se présenter face à elle, mais il en est empêché pour des raisons de santé (Rudolph Giuliani souffrant d'un cancer de la prostate). Son adversaire est alors le jeune Rick Lazio, représentant républicain de Long Island au Congrès fédéral. Malgré une campagne intense du Parti républicain, afin de faire échouer un symbole des « années Clinton », elle est élue avec 56 % des voix le {{Date}}. Bien que battu, Lazio obtient lors de cette élection le meilleur résultat d’un candidat républicain dans l’État de New York depuis de nombreuses années.
En gagnant son siège, elle devient la première Première dame des États-Unis à être élue à un poste officiel et la première femme à être élue sénatrice de l'État. Elle est investie au Sénat par le vice-président de son mari, Al Gore.
Lors des élections de mi-mandat du président George W. Bush, le {{Date}}, Hillary Clinton est réélue, avec plus de 68 % des suffrages.
Primaires présidentielles démocrates de 2008
Hillary Clinton, le {{Date}}. Alors que depuis plusieurs années, de nombreuses rumeurs font état de sa volonté de se présenter à la présidence des États-Unis, Hillary Clinton le confirme officiellement sur son site Internet le {{Date}}. Elle annonce de suite la constitution d'un comité exploratoire de candidature, premier pas traditionnel dans la course à l'investiture.
Elle est déjà considérée par beaucoup d’analystes politiques comme une des femmes politiques les plus brillantes de toute l’histoire des États-Unis. Elle bénéficie d’autre part d’une très grande habitude de la scène politique et les électeurs la connaissent déjà. Cet argument est à double tranchant car les républicains en ont fait leur cible prioritaire et un parangon honni des libéraux. Avec cette étiquette de « gauchiste », elle avance avec une large cible dans le dos. Malgré des rumeurs dans la presse et quelques hésitations personnelles, Hillary Clinton ne se présente pas contre George W. Bush, lors de l'élection présidentielle de 2004.
Depuis son élection au poste de sénatrice, Hillary Clinton entreprend de gommer son image de libérale invétérée pour se repositionner au centre. Après avoir activement soutenu les opérations militaires en Afghanistan et la guerre d'Irak, elle s'exprime également sur des thèmes comme l’IVG, qu'elle souhaite maintenant pouvoir restreindre, la peine de mort qu'elle a toujours soutenue ou l’immigration clandestine. Bien que l’analyse de ses votes au Sénat la place bien à l’aile gauche du Parti démocrate, les derniers sondages montrent que sa nouvelle image, plus consensuelle rencontre un certain écho dans l'Amérique profonde qu'elle a entrepris de séduire depuis la réélection de George W. Bush en novembre 2004.
Mais pour être candidate en 2008, Hillary Clinton a fort à faire : Barack Obama, John Edwards, Joe Biden, Christopher Dodd, Dennis Kucinich et Bill Richardson sont également rentrés dans la course à l'investiture démocrate, d'autres candidats s'étant déjà retirés de la course, dont Tom Vilsack et Evan Bayh. Certains analystes ont souligné, après l'échec de John Kerry à l’élection présidentielle, le {{Date}}, que cette défaite ouvrirait une sorte de « boulevard » électoral pour Hillary Clinton dans le camp démocrate, en vue de l’élection présidentielle de 2008. Cette analyse n’était toutefois pas unanimement partagée, d’autres commentateurs, notamment dans le camp démocrate, se plaisant à souligner que la résistance des « idées républicaines » semble témoigner d’un certain rejet, par l’électorat populaire, d’un modèle de candidature démocrate associant un politicien de la côte Est, généralement issu d’un milieu aisé, avec un politicien du Sud ou du Middle West, généralement d’extraction plus modeste, ou inversement. Ces derniers commentateurs affirment en outre que, dans leur optique, le Parti démocrate devrait privilégier pour 2008 une candidature « chaleureuse » et « charismatique », qualités que n’auraient pas possédées les deux derniers candidats, Al Gore et John Kerry, et qui manqueraient également à Hillary Rodham Clinton.
Selon plusieurs sondages réalisés en 2005, Hillary Clinton emporterait l'État de New York lors de l’élection présidentielle sauf au cas où elle serait opposée au républicain Rudolph Giuliani, l'ancien maire de la ville de New York. Selon un sondage du Siena Research Institute du {{Date}}, Rudolph Giuliani obtiendrait le vote de 48 % des électeurs new yorkais contre 43 % à Hillary Clinton. Selon un autre sondage téléphonique de Strategic Vision, basé sur un échantillon de mille-deux-cents personnes, réalisé du 2 au {{Date}}, 33 % seulement des habitants de l'État de New York déclareraient souhaiter sa candidature à l'élection présidentielle de 2008, contre 62 % pour Rudolph Giuliani. Le Financial Times, celui même qui avait prédit la victoire de Nicolas Sarkozy en France en 2007, prédit qu'elle sera assurément, en janvier 2009, la première présidente des États-Unis d'Amérique.{{no-ref}}
La campagne à l'investiture démocrate pour l'élection présidentielle commence traditionnellement par le caucus de l'Iowa, le {{Date}}. Contre toute attente, Hillary Clinton arrive alors en troisième position (29 %) derrière John Edwards (30 %) et Barack Obama (38 %).
Lors de la primaire du New Hampshire, alors que l'ensemble des sondages la donne – jusqu'au matin même du vote – largement perdante, elle remporta le scrutin, avec trois points d'avance sur Barack Obama (39 % des suffrages contre 36 % à Obama). Dans le même temps, elle devient la deuxième femme à gagner une primaire aux États-Unis après Shirley Chisholm en 1972. Elle s'impose ensuite sans gloire dans la primaire du Michigan, boycottée par Obama et Edwards et dont les résultats ne furent pas reconnus par le comité national démocrate.
Elle obtient le plus grand nombre de voix dans la primaire du Nevada avec 50,77 % des voix contre 45,12 % à Barack Obama, mais moins de délégués pour la convention que son adversaire. Lors du débat précédant les primaires de Caroline du Sud, elle accuse son principal rival d'avoir accepté de l'argent d'un homme d'affaires soupçonné de fraudes. Barack Obama lui rétorque qu'elle était une {{Citation}} et l'accuse, elle et Bill Clinton, de déformer systématiquement ses propos notamment sur l'influence qu'aurait eu sur lui l'ancien président républicain Ronald Reagan. Distancée dans l'électorat afro-américain qui assure la victoire d'Obama en Caroline du Sud, elle remporte la primaire de Floride, elle aussi non comptée pour le résultat final.
Les élections du Super Tuesday du {{Date}} dans le camp démocrate n'arrivent pas à la départager de Barack Obama. Elle gagne dans huit États sur vingt-deux et notamment dans les États très peuplés, donc avec beaucoup de délégués, comme l'État de New York ou la Californie. Elle subit ensuite onze défaites successives, certaines cinglantes, face à Barack Obama, avant de remporter, le 4 mars, les primaires démocrates de l'Ohio et du Rhode Island. Au Texas elle obtient moins de délégués que Barack Obama, en raison du système mixte qui y est en vigueur : elle perd le caucus mais gagne les primaires. Le {{Date}}, elle remporte la primaire de Pennsylvanie qui lui permet de se maintenir dans la course à l'investiture démocrate.
Au mois de mai, Hillary Clinton a désormais une chance quasi nulle de battre Barack Obama en nombre de délégués élus. Malgré les appels à son abandon de la course à l'investiture démocrate, elle se maintient, en comptant notamment sur un faux-pas de son concurrent avant le 3 juin : c'est elle qui en fera un, le 23 mai, par une allusion maladroite à un éventuel assassinat du sénateur de l'Illinois ou sur la prise en compte par le parti des primaires controversées du Michigan et de la Floride. Or, sur ce dernier point, les cadres du parti démocrate décident finalement de n'accorder qu'une demi-voix aux délégués issus de ces deux primaires, ce qui empêche Hillary Clinton de combler significativement son retard sur Barack Obama (31 mai). Sa défaite étant devenue inéluctable depuis le 3 juin, Clinton annonça officiellement le 7 juin son ralliement à la candidature de Barack Obama. Lors de cette campagne, Hillary Clinton avait toutefois réussi à emporter plus de voix que Barack Obama. En additionnant primaires et caucus, elle obtint environ 18,2 millions de voix contre 18 millions à son adversaire.
Secrétaire d'État des États-Unis
Le {{Date}}, des rumeurs évoquent la possibilité de la nomination de Hillary Clinton à la tête du département d'État des États-Unis par Barack Obama. Le {{Date}}, le président élu Barack Obama nomme Hillary Clinton, secrétaire d'État des États-Unis de son futur cabinet présidentiel. Le {{Date}}, la nomination d'Hillary Rodham Clinton est validée par la commission des Affaires étrangères du Sénat américain, dirigé par John Kerry. Elle reçoit l'aval de l'ensemble des seize sénateurs à l'exception du sénateur de Louisiane, David Vitter. Le sénateur du Texas John Cornyn prend alors la tête d'un comité conservateur pour empêcher Hillary Clinton d'être investie dès le 20 janvier comme la majorité des membres de l'administration Obama ; ils justifient leur blocage à la suite de la controverse sur la fondation Clinton.
Le {{Date}}, la nomination d'Hillary Rodham Clinton au département d'État des États-Unis est approuvée par le Sénat avec quatre-vingt-quatorze voix contre deux oppositions (David Vitter et Jim DeMint).
Le {{Date}}, Hillary Rodham Clinton devient officiellement secrétaire d'État des États-Unis. Lors de son discours d'entrée en fonction, elle annonce la nomination de deux émissaires diplomatiques : George Mitchell, pour le Proche-Orient et Richard Holbrooke pour l'Afghanistan et le Pakistan. Elle rappelle que l'une des priorités de la politique étrangère américaine est la paix entre Israël, la Palestine et les voisins arabes d'Israël.
Le ministre des Affaires étrangères turc Ahmet Davutoğlu et la secrétaire d'État américaine Hillary Clinton à Washington D.C., 13 février 2012. Du 16 février au {{Date}}, elle parcourt l'Asie du Sud-Est faisant escale en Corée du Sud, en Indonésie, en Chine et au Japon. Elle en profite pour appeler à renforcer les liens entre la Chine et les États-Unis.
Le 12 octobre 2009, elle déclare, au cours d'une interview, qu'elle ne se présentera plus à la présidence des États-Unis.
Elle annonce, en {{date}}, son intention de quitter ses fonctions à la tête du département d'État au terme du mandat présidentiel de Barack Obama. Parmi tous les secrétaires d'État américains, elle est celle qui s'est le plus déplacée, avec plus de 1,5 million de km parcourus en avion et 112 pays visités. À la suite de la réélection de Barack Obama, les médias s'interrogent sur une possible candidature à l'élection présidentielle de 2016, en raison de sa grande popularité dans le pays et à l'international ; Hillary Clinton minimise ses ambitions en vue de ce scrutin.
Hillary Clinton est hospitalisée en urgence en {{date}}, après que les médecins ont découvert, dans le cadre d’un examen de contrôle, un caillot de sang qui s'est formé à la suite d’une commotion cérébrale. Elle n’a ainsi pas pu notamment témoigner le 20 décembre devant le Congrès des États-Unis, concernant les manifestations et attentats anti-américains de septembre 2012 à Benghazi. Elle avait confié qu’elle était épuisée après quatre ans de voyages incessants à travers le monde.
Primaires présidentielles démocrates de 2016
{{article connexe}} Hillary Clinton en campagne dans l'Iowa, en avril 2015.
Après son départ du secrétariat d'État, Hillary Clinton reste présente sur la scène politique américaine et sa candidature à l'élection présidentielle de 2016 est un sujet de spéculations importantes. Elle est régulièrement donnée largement en tête des primaires démocrates par les instituts de sondage américains.
Hillary Clinton annonce officiellement sa candidature à la primaire présidentielle démocrate le 12 avril 2015, par le biais d'un clip posté sur Internet. Les sondages montrent alors qu'elle doit facilement remporter la primaire et qu'elle l'emporterait sur la plupart de ses opposants républicains.
Son score baisse après la révélation de son utilisation d'un serveur informatique privé lorsqu'elle était secrétaire d'État (l'obligeant ensuite à soumettre des milliers de pages d'e-mails imprimés sur papier), en particulier dans les États charnières (swing states) de l'Iowa, du Colorado et de la Virginie. Après plusieurs mois de polémique et alors que les études indiquent que l'opinion américaine doute de plus en plus de son honnêteté, elle reconnaît finalement une « erreur ».
Elle doit aussi faire face à la percée de son principal rival, le sénateur du Vermont Bernie Sanders. Marqué très à gauche (il se revendique « socialiste démocrate »), il réussit à la surprise générale à resserrer considérablement l'écart le séparant de la favorite et est donné vainqueur ou au coude-à-coude avec l'ancienne secrétaire d'État dans certaines des premières primaires. Les raisons de cette montée semblent résider non seulement dans un rejet croissant de la personnalité d'Hillary Clinton, mais aussi dans une dynamique d'adhésion de l'électorat démocrate aux idées du sénateur du Vermont{{,}}. Elle remporte de justesse le caucus de l'Iowa, le {{1er}} février 2016, avec 23 délégués contre 21 pour Bernie Sanders. Une semaine plus tard, elle est largement battue lors de la primaire du New Hampshire. Elle remporte ensuite le caucus du Nevada puis bat largement Sanders lors des primaires de Caroline du Sud. Elle remporte ensuite le super Tuesday, le {{1er}} mars, en gagnant dans sept états : la Virginie, la Géorgie, l'Alabama, le Tennessee, l'Arkansas, le Texas et le Massachusetts. Elle remporte aussi le caucus des îles Samoa américaines, tandis que Sanders ne remporte que le Vermont, son état dont il est sénateur, l'Oklahoma, le Colorado et le Minnesota. Cette victoire confirme le statut de favorite pour Hillary Clinton, et met Sanders en difficultés. Elle remporte ensuite largement, le 5 mars, la Louisiane, où elle gagne plus de délégués que Sanders, qui remporte le même jour deux États, le Kansas et le Nebraska. Elle est battue le 6 mars dans le Maine. À la surprise générale, elle perd dans le Michigan, État où les sondages la donnaient largement gagnante. Sanders emporte l'État d'une courte tête (50 %, contre 48 % pour Hillary Clinton ). Clinton reste malgré tout grande favorite en emportant largement le Mississippi, à 82,6 %. Cette défaite dans le Michigan la met malgré tout en difficulté et redonne des couleurs à la campagne de Sanders après la déroute du super Tuesday. Elle remporte ensuite le caucus des Îles Mariannes, à plus de 54 % des voix. Le 15 mars, lors du second super Tuesday, elle remporte quatre états sur cinq : La Floride, l'Ohio, la Caroline du nord, et en Illinois. Bernie Sanders qui aurait pu redemander un comptage des voix dans le Missouri, tant les résultats étaient serrés, jette l'éponge, et concède la victoire à Hillary Clinton. A la mi-mars, Hillary Clinton a plus de 1600 délégués, face à Sanders qui en a moitié moins. Un peu près 800 sont encore nécessaire pour l'emporter. Sa victoire aux primaires semble inévitable. Cette large victoire a permis d'éjecter son rival, Bernie Sanders qui n'a pratiquement aucune chance de remporter les primaires, bien que qu'il soit encore capable de crée la surprise.