Guybet, Henri (1936-....)
Biographie
Henri Guybet débute au café-théâtre au sein du Café de la gare, aux côtés de Coluche, Patrick Dewaere, Romain Bouteille et Miou-Miou à la fin des années 1960. Gérard Oury lui offre son premier grand rôle au cinéma dans Les Aventures de Rabbi Jacob, où il joue Salomon, le chauffeur juif de Louis de Funès. Son talent comique explose peu après chez Georges Lautner dans Pas de problème et chez Robert Lamoureux qui le choisit pour succéder à Aldo Maccione dans On a retrouvé la septième compagnie. Deux grands succès qui lui permettent de décrocher le rôle principal du film Le Pion, où il interprète Bertrand Barabi, un « pion » qui fait, encouragé par une jeune veuve (Claude Jade) ses premières armes en tant que romancier et rencontre un succès inespéré. Ce sera son seul premier rôle et restera son seul rôle romantique. Vers la fin des années 1970, il tourne plusieurs « nanars » et devient un second rôle récurrent. Au théâtre, il devient un grand nom du théâtre de boulevard. En 1985, il sort un 45 tours, T'as ta tête où ?.
À partir de 1985, il tournera de moins en moins pour le cinéma.
Les années 1990 lui sont moins favorables, et il a moins de succès, en comparaison de l'« âge d'or » des années 1970 et du tout début des années 1980{{refnec}}, où il côtoyait de grands cinéastes comme Georges Lautner ou Gérard Oury. En effet, son personnage n'évoluait guère, cantonné le plus souvent à des comédies légères, et abonné aux rôles de Français dits « moyens ». Cependant, au milieu des années 1970, il était populaire, et le public se souvient de lui dans le film Les Aventures de Rabbi Jacob, où il cotoyait Louis de Funès, ou dans quelques films de Lautner. À partir de 1981, il ne trouvera plus de grands rôles marquants au cinéma. Il ne tente pas la comédie dramatique, refusant par exemple des rôles de policier, ou de truand, mais accepte de jouer des personnages considérés comme « sympathiques », comme pour le rôle du soldat Tassin dans les deuxième et troisième films de la trilogie de Robert Lamoureux, La Septième Compagnie. Son personnage finit par lasser les cinéastes et les producteurs, qui hésitèrent par la suite à lui donner des rôles d'envergure, le cantonnant le plus souvent à des seconds ou des troisièmes rôles, dans des films qui ne marquent pas le public. Ainsi, au milieu des années 1980, Henri Guybet va tourner le plus souvent pour la télé, dans des téléfilms. Aussi, il va s'investir dans le théâtre de boulevard, un genre de spectacle qu'il appréciera particulièrement, en jouant par exemple des pièces de Feydeau.
Aujourd'hui encore, il fait de nombreux doublages dans des films d'animation (Toy Story, 1001 pattes, etc.). Son fils Christophe Guybet est également comédien.
En 2012, le journaliste et réalisateur Gilles Botineau se penche sur son parcours et lui consacre un portrait documentaire de 52 minutes, Henri Guybet, le rire tranquille, revenant sur l'ensemble de sa carrière. L'occasion pour le comédien de raconter son histoire et évoquer ses illustres partenaires.