Dormann, Geneviève (1933-....)
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Biographie
Famille et jeunesse
Son père, Maurice Dormann, est ouvrier-typographe, imprimeur, puis, grièvement blessé pendant la Grande Guerre en 1916, il devient journaliste et directeur du Réveil d'Étampes puis est élu député et sénateur. Il sera aussi brièvement ministre en 1930. Sa mère se prénomme Alice.
Enfant, elle puise dans la bibliothèque de son père.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, elle et sa famille se réfugient à Tours, avant de retourner à Paris. Ils résident dans le village essonnien de Maisse de 1943 à 1944. Ils rentrent définitivement à Paris à la fin de 1944 où ils vivent dans le {{16e}} arrondissement.
Elle est d'abord placée à la Maison d'éducation de la Légion d'honneur au château d'Écouen, puis en internat de jeunes filles, d'où elle est exclue pour avoir lu, et fait lire à l'une de ses camarades, un livre de Colette alors à l'index.
Elle fait ses études secondaires au lycée Jean-de-La-Fontaine à Paris.
Elle n'obtient pas le baccalauréat. Elle sort du couvent à l'âge de 17 ans pour épouser le peintre Philippe Lejeune {{incise}}, dont elle a trois filles. Elle en divorce cinq ans plus tard puis se remarie avec l'écrivain et parolier Jean-Loup Dabadie. Elle a une autre fille avec ce dernier, Clémentine.
Carrière
Elle se lance dans le journalisme en 1959.
Après avoir écrit pour Marie Claire, Le Figaro Magazine, Le Point et Le Nouveau Candide, découverte par Jean Cayrol, Geneviève Dormann entame une carrière d'écrivain, tout en continuant à travailler dans la presse écrite et la radio.
Roger Nimier lui fait alors un canular : il lui envoie de faux courriers de Gaston Gallimard, d'Henri de Montherlant {{incise}} et d'Hélène Lazareff louant son talent.
Son caractère trempé, son goût de l'aventure et des voyages {{incise}}, son esprit provocant, souvent à contre-courant des modes idéologiques, se retrouvent dans ses romans.
En 1967, elle rate le Prix Interallié au profit d'Yvonne Baby{{,}}, puis en 1974, de deux voix; il revient finalement à René Mauriès pour Le Cap de la gitane.
Elle fait partie du comité éditorial du magazine GEO à sa création en 1979.
Elle est une grande amie des quatre écrivains des Hussards, Antoine Blondin, Michel Déon, Jacques Laurent et Roger Nimier. Elle est également proche de Kléber Haedens et Jean Dutourd. Elle est par ailleurs membre du Club des ronchons dont ce dernier est un des piliers.
Elle est également sociétaire des Grosses Têtes en 1986 puis chroniqueuse de la Bande à Ruquier dans On va s'gêner. Elle participe à des émissions sur Radio Courtoisie{{,}}.
Possédant une maison à Saint-Sauveur, elle est nommée vice-consul du royaume de Patagonie à l'île d'Yeu en 2002.
Elle devait faire paraître un ultime ouvrage en {{date}}, projet qui n'a pas été mené à terme.
Elle fait don de l'ensemble de ses manuscrits et de ses archives littéraires au département des Manuscrits de la Bibliothèque nationale de France en {{date}}.
Décès
Elle décède à Paris des suites de la maladie le {{date}}, à l'âge de 81 ans. Dans une tribune au Figarovox, Irina de Chikoff lui rend hommage : {{citation}} La ministre de la Culture Fleur Pellerin salue dans un communiqué {{citation}}, qui {{citation}}. Dominique Jamet voit en elle sur Boulevard Voltaire {{citation}}.