Sebald, Winfried Georg (1944-2001)
Biographie
Sebald a fréquenté à partir de 1954 l'école de Oberstdorf et y a passé le baccalauréat en 1963. Après deux années d'études de littérature à l'université de Fribourg-en-Brisgau (Allemagne), il obtient une licence ès lettres en 1966 à l'université de Fribourg (Suisse). De 1966 à 1969, Sebald a été conférencier à l'université de Manchester. Après une année d'enseignement à Saint-Gall (Suisse), il a enseigné ensuite à partir de 1970 à l'université d'East Anglia (UEA) à Norwich. Il était professeur depuis 1984.
Sebald a haï son prénom Winfried Georg et le qualifiait de {{citation}} ; il préférait s'appeler lui-même "Bill" ou "Max". Son père, sous-officier, est entré juste avant la guerre dans la Wehrmacht et a connu sa mère à l'époque des préparatifs de l'attaque de la Pologne en 1939. C'est pourquoi, selon Sebald, on pouvait le considérer comme un {{citation}}.
Durant sa jeunesse Sebald était horripilé par le silence de la génération de son père sur les évènements de la guerre et sur le manque d'intérêt de la littérature et de la société allemande en général pour la destruction de l'Allemagne par les bombardements alliés de la fin de la guerre.
Parallèlement à sa carrière universitaire, il a poursuivi à partir de la fin des années 1980 une œuvre littéraire, qui a suscité une grande attention avant tout en Grande-Bretagne, aux États-Unis (où Susan Sontag s'est beaucoup engagée en sa faveur) et en France. Sebald a même été pressenti comme candidat sérieux au prix Nobel de littérature. Depuis le milieu des années 1990, la critique littéraire allemande lui accorde également son attention.
Dans ses travaux, Sebald s'est consacré surtout aux étrangers, aux émigrés qui, comme lui, quittent leur pays et tentent une nouvelle orientation. Ses récits, de tonalité très mélancolique, sont toujours accompagnés de photo. Cette forme d'écriture mixte se retrouve aussi dans sa poésie et ses textes critiques. Sebald s'est beaucoup consacré à l'étude de la littérature allemande en Grande-Bretagne et à l'introduction de la littérature de langue allemande dans les pays anglophones.
Il est mort en 2001 d'un accident cardiaque au volant de sa voiture.