Depuis la d©♭faite du ministre dont il r©♭digeait les discours, Muller a mis ©  distance sa fonction professionnelle de "plume". Dans la qui©♭tude de sa demeure champ©®tre, il s'ing©♭nie ©  ©♭laborer l'allocution politique id©♭ale, s'accordant quelques addictions (s©♭ries polici©·res t©♭l©♭vis©♭es et petits verres de Chartreuse) et observant d'un oeil acerbe, en connaisseur, les campagnes ©♭lectorales qui se succ©·dent et ram©·nent aux affaires des ambitieux qu'il a jadis c©þtoy©♭s. Mais sa retraite est bient©þt troubl©♭e par d'intempestifs suicidaires, des inconnus qui, du viaduc surplombant sa propri©♭t©♭, viennent s'©♭craser dans ses plates-bandes. Le compulsif assemblage des mots, face au silence du d©♭sespoir. Ces deux r©♭alit©♭s, une ©♭criture caustique les met en miroir pour mieux illustrer les paradoxes de la rh©♭torique et l'incapacit©♭ de la parole ©  prendre en compte ce qui survient... Apr©·s Les effondr©♭s o©£ il questionnait la chute de la doxa ultralib©♭rale, Mathieu Larnaudie confirme sa capacit©♭ d'engager la fiction dans un d©♭capage rigoureux des strat©♭gies, effets de manches et belles envol©♭es du langage qui nous gouverne.