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Nizon, Paul (1929-....)

Biographie

Son père était un chimiste et chercheur d'origine russe, inventeur d'un médicament contre le lupus. Après son bac, il décide de partir pour la Calabre et travaille sur un chantier. Cette expérience constituera un véritable voyage initiatique. Deux ans plus tard, il étudie l'histoire de l'art et celle de la littérature allemande à Berne et Munich pour réaliser ce qu'il appelle « un apprentissage du regard ». Toujours étudiant, il se marie à Munich en 1954. De 1956 à 1957 il s'isole dans le Spessart afin de se consacrer entièrement à sa thèse sur Vincent van Gogh.

Débuts

Il commence à publier vers la fin des années 1950, il travaille alors en tant qu'assistant au musée d'Histoire à Berne. Il vivra à Berne et Zurich comme assistant de musée et critique d'art au quotidien Neue Zürcher Zeitung jusqu’en 1959, date à laquelle paraît son premier livre Les Lieux mouvants. Plutôt bien accueillie, la parution des Lieux mouvants lui permet d’obtenir une bourse littéraire et de profiter en 1960 d’une année à Rome. En 1961, toujours étudiant, il part cette fois-ci pour Barcelone où il rencontre une prostituée qui change sa vie. À son retour en Suisse, il décide en effet de s’émanciper, de s’autolibérer et quitte sa femme et son travail de journaliste.

C’est au début des années soixante que Nizon se voit proposer son premier contrat d’édition par les éditions Surhkamp. Celles-ci, après avoir écouté un extrait audio de Canto, livre inspiré du séjour à Rome et que Nizon fait alors enregistrer par un ami sur magnétophone, lui offrent un salaire mensuel. À sa parution en 1964, la critique est loin d’être emballée par ce roman avant-gardiste. Paul Nizon acceptera difficilement ces jugements : « On prétend être un écrivain qui compte, un artiste pour tout dire… Et cependant aux yeux du percepteur, du rédacteur, de l’employé, du fonctionnaire, on est qu’un pauvre petit poisson », écrira-t-il dans Les Premières Éditions des sentiments.

À partir de 1969, Nizon ne se consacre plus qu’à l’écriture, il est alors occupé à son prochain ouvrage Dans la maison les histoires se défont, qui paraîtra en 1971. Après son second mariage, il voyage plus souvent. Il entreprend par exemple un voyage en 1975 avec son ami photographe Willy Spiller. Cette expérience partagée donne lieu à une véritable collaboration dans Adieu à l’Europe, livre illustré des photos de Willy Spiller, paru en 2003.

Le Nizon de Paris

En 1977, alors qu’il s’est remis de l’accueil décourageant de Canto, il hérite de sa tante d’un petit appartement à Montmartre et s’installe définitivement à Paris et devient écrivain libre. Le français devient sa langue principale même si son écriture reste fidèle à l’allemand. Paul Nizon entame alors à un nouveau cycle d’évolutions dans sa vie d’écrivain. Pour la troisième fois en moins de trente ans, il se remarie à Paris. En 1988, Stolz reçoit le prix France Culture et lui vaut une reconnaissance internationale. Toutes les œuvres qui suivront se superposeront de plus en plus à sa vie. Il se lance d’ailleurs dans la parution de son premier « Journal d’atelier » en rassemblant des notes qui constituent son occupation quotidienne depuis 1960 et donnent naissance à L’envers du manteau. En 1999 ses Œuvres choisies paraissent en sept volumes en Allemagne où le succès de Nizon est déjà bien établi. En France, tous ses ouvrages sont traduits chez Actes Sud. Son fonds d'archives se trouve aux Archives littéraires suisses à Berne.

Canto
LivresDisponible
Publication
Nîmes : J. Chambon, 1991
Date de publication
1991
Le |ramassement de soi
LivresDisponible
Publication
Arles : Actes Sud, impr. 2008
Date de publication
2008