Higgins, Jack (1929-....)
Biographie
Harry Paterson est né à Newcastle-upon-Tyne (Angleterre) de parents irlandais. Il déménage rapidement à Belfast (Irlande du Nord) où il grandit. Il a un an quand son père abandonne les siens et douze quand sa mère se remarie et l'emmène vivre à Leeds.
Patterson se révèle un élève médiocre et quitte l'école à quinze ans puis enchaîne divers métiers, avant de partir pour l'armée en République démocratique allemande entre 1947 et 1950. C'est là qu'il découvre son intelligence supérieure à l'occasion d'un test de QI (où il obtient 147). À son retour de l'armée, il décide de retourner étudier la sociologie à l'université de Londres et en travaillant à côté comme chauffeur, paysan ou même aide dans un cirque (de 1950 à 1958). Il devient professeur (il a appris ce métier à Leeds) et commence à écrire des romans d'aventure.
Il obtient son premier contrat d'éditeur en 1958 et son premier roman, L'Or des marais rouges (Sad Wind from the Sea) paraît en 1959. Son œuvre, à l'instar de La Dernière Chasse (Cry of the Hunter, 1960), son deuxième roman, est très fortement marquée par le problème irlandais qui lui tient à cœur.
Ses premiers romans, mêlant aventure, espionnage et enquêtes policières, ne rencontrent pas à ses débuts le succès escompté. Il publie pourtant plus de trente-cinq récits entre 1959 et 1974 (parfois trois ou quatre par an), soit sous son vrai nom, soit sous divers pseudonymes : Martin Fallon, James Graham ou Hugh Marlowe, du nom du héros de Les Visages de la nuit (Passage By Night, 1964). Il reçoit tout de même un relatif succès à la fin des années 1960 et au début des années 1970, son style ayant évolué avec un réalisme plus poussé dans les décors de ses histoires, ses héros se rendant successivement au Groenland, dans les îles Anglo-Normandes et à Belfast respectivement dans les romans De haut vol (East of Desolation, 1968), A Game for Heroes (1970) et Jour cruel (1972).
Il quitte son poste de professeur en 1970, et c'est également à cette époque qu'il adopte son pseudonyme de Jack Higgins (qui était en réalité un de ses oncles irlandais).
Le succès financier vient enfin pour l'écrivain en 1975 avec la publication de L'Aigle s'est envolé (The Eagle Has Landed) qui relate l'enlèvement de Winston Churchill par le Troisième Reich : l'originalité de l'histoire et des personnages (dont le héros Liam Devlin, à la fois soldat irlandais, philosophe et poète) permettent de vendre plus de 10 millions d'exemplaires dans le monde entier. S'ensuivent une série de thrillers ambitieux et de bonne qualité où réapparaît Liam Devlin : Les Griffes du diable (Touch the Devil, 1982), Confessionnal (Confessional, 1985) et L'Aigle a disparu (The Eagle Has Flown, 1991). Certains de ses romans sont adaptés au cinéma ou à la télévision. Le romancier devient vite riche et déménage vers l'île de Jersey en raison des forts taux d'imposition britanniques.
En 1992, Higgins réoriente son œuvre : alors qu'il avait jusqu'ici fait intervenir beaucoup de héros différents au fil de ses romans, il ne se concentre, à partir de L'Œil du typhon (Eye of the Storm, 1992), lequel relate une tentative d'assassinat sur John Major, que sur un seul héros, Sean Dillon, ancien soldat irlandais qui montre une forte ressemblance avec Liam Devlin, son héros des années 1970-80. Recruté par l'Intelligence Service au début de Opération Virgin (Thunder Point, 1993), Sean Dillon demeure jusqu'à aujourd'hui le héros récurrent des romans de Jack Higgins.
Traduit dans de très nombreux pays, Jack Higgins est à ce jour aussi reconnu que Tom Clancy ou John le Carré.