Defonseca, Misha (1937-....)
Biographie
Elle a quatre ans quand ses parents sont arrêtés par les nazis, le {{date}}, pour résistance à l’occupant. Selon certaines sources, Robert De Wael, son père, employé communal a Schaerbeek, aurait accepté le marché proposé par les nazis : afin de pouvoir voir sa fille Monique De Wael, il devait livrer les noms des membres de son groupe. Il aurait même participé aux interrogatoires de ses compagnons d’armes et aidé ainsi au démantèlement du « Groupement des Grenadiers », le réseau de résistance qu’il avait lui-même fondé en {{date}}. Il est ensuite envoyé à Cologne puis emprisonné dans différents endroits avant d’être transféré à Sonnenburg à la frontière germano-polonaise où il meurt d'épuisement{{,}}. Joséphine Donvil, son épouse, passe, elle aussi, de prison en prison avant d’être déportée à Ravensbruck où elle meurt en {{date}}
À la libération, le nom de son père a été effacé de la plaque de pierre apposée sur les murs de la maison communale de Schaerbeek en l’honneur des fonctionnaires locaux victimes des nazis.
À l’arrestation de ses parents, la petite Monique est recueillie par son grand-père, puis son oncle. On la baptise alors la « fille du traître ». Elle commence alors à se construire son propre monde et, prétendant s'être toujours sentie juive, elle finira plus tard par s’identifier aux victimes de la Shoah en s’inventant peu à peu une autre vie, celle de Misha, une petite fille juive qui aurait traversé l’Europe pour rejoindre ses parents internés en camp de concentration. En même temps, elle se passionne pour les loups. Elle raconte : « Et j’ai tout mélangé. Il est des moments où il m’est difficile de faire la différence entre ce qui a été la réalité et ce qu’a été mon univers intérieur. »