Sturgeon, Theodore (1918-1985)
Biographie
Theodore Sturgeon est né à Staten Island, New York.
La vie de Theodore Sturgeon fut sentimentalement quelque peu mouvementée: ses parents divorcèrent en 1927 alors qu'il n'avait que 9 ans et sa mère se remaria en 1929 avec un professeur émigré écossais, William Dicky Sturgeon, un beau-père avec lequel il ne s'entendra jamais. Celui-ci l'obligea à prendre son nom et à changer de prénom: Edward Hamilton Waldo s'appellera désormais Theodore Hamilton Sturgeon. Il utilisera cependant par la suite son ancien nom pour signer quelques œuvres. Il est par exemple connu sous les pseudonymes de « E. Hunter Waldo », « E. Waldo Hunter » (à la suite d'une erreur du rédacteur en chef) et « Frederick R. Ewing ».
Theodore Sturgeon se maria cinq fois. Ses épouses successives furent, dans l'ordre : Dorothy Fillingame (mariage en 1940/divorce en 1945), Mary Mair (1949/1951), Marion McGahan (1951/1965), Wina Bonnie Golden (1969/1976) et Jayne Tannahill (1976/mort de Sturgeon). Il eut en tout sept enfants. {{Autres projets}} Il vendit les droits de son premier récit en 1938 au journal McClure's Syndicate qui lui acheta la majeure partie de ses premiers écrits, qui n'entraient pas encore dans la catégorie du fantastique. Il fit ses débuts dans le genre fantastique une année plus tard. Il commença par écrire de nombreuses nouvelles destinées à des magazines de science-fiction comme Astounding et Unknown. Il écrira en tant que nègre un épisode des aventures du détective Ellery Queen, The Player on the Other Side (Random House, 1963).
La plupart des œuvres de Theodore Sturgeon ont quelque chose de poétique et même d'élégiaque. Il était réputé pour utiliser dans ses écrits la technique de la « prose rythmique » qui devait assurer à son écriture une certaine régularité métrique et lui permettait de procéder à de subtils changements d'atmosphère qui échappaient à la conscience du lecteur.
Theodore Sturgeon écrivit des scénarios pour quelques épisodes de Star Trek, la série originale : Une partie de campagne (Shore Leave, 1966) et Le Mal du pays (Amok Time, 1967, publié plus tard sous la forme de roman en 1978). Ce dernier épisode est connu pour son invention du Pon farr, le rituel sexuel du peuple vulcain. Sturgeon écrivit également plusieurs scénarios pour des épisodes de Star Trek qui ne furent jamais produits et c'est dans l'un de ces projets de scénario qu'apparaît pour la première fois la célèbre Directive Première de la Starfleet. En 1975, il écrivit également l'épisode intitulé The Pylon Express, pour l'émission du samedi matin, Land of the Lost.
Bien que Theodore Sturgeon soit bien connu des lecteurs des anthologies classiques de science-fiction (il comptait parmi les auteurs du genre les plus populaires aux États-Unis dans les années 1950) et qu'il bénéficie d'une reconnaissance critique (John Clute écrit dans son Encyclopédie de la Science-Fiction : « Il influencera durablement des auteurs comme Harlan Ellison et Samuel R. Delany et libérera par sa vie et son œuvre la SF de l'après Seconde Guerre mondiale »), il demeure peu connu du grand public et remportera relativement peu de prix littéraires (le meilleur de sa production littéraire a été publié avant la création des prix spécialisés). Il a fortement influencé de grands auteurs beaucoup plus connus que lui tels que Ray Bradbury et Kurt Vonnegut, dont le personnage dénommé « Kilgore Trout » renvoie directement à Theodore Sturgeon.
- Le principe fondamental de Sturgeon est : « Rien n'est jamais absolument comme il devrait être. »
- Sturgeon nous révèle également que : « Quatre-vingt dix pour cent de toute chose est du déchet. », également appelée « Loi de Sturgeon. »
- Premier corollaire de la Loi Sturgeon : « L'existence de grandes quantités de déchets dans la science-fiction est peut-être regrettable, mais elle est admise, car non moins naturelle qu'ailleurs. »
- Second corollaire : « Le meilleur de la science-fiction est aussi bon que le meilleur de n'importe quel autre domaine de fiction. »