Remy, Pierre-Jean (1937-2010)
Biographie
Jean-Pierre Angremy, qui sera connu plus tard sous le nom de plume de Pierre-Jean Remy, voit le jour le 21 mars 1937, à Angoulême. Il est issu d'une famille dont les origines sont auvergnates du côté paternel et belges du côté maternel.
Il est élève au lycée Condorcet à Paris. Après son baccalauréat, il est élève à l'Institut d'études politiques de Paris. Il étudie également le droit, l'économie, la sociologie à l'université. Il devient assistant d’Herbert Marcuse à l’Université de Brandeis, près de Boston. Il est ensuite élève à l'ENA (1961-1963).
Carrière
Diplomate, il est successivement en poste à Hong Kong (1961-1964), à Pékin (1964-1966), à Londres (1966-1971 et 1975-1979), à Florence (1985-1987) et à Paris où il est nommé ambassadeur, délégué permanent de la France auprès de l'UNESCO de 1990 à 1994.
En alternance avec sa carrière diplomatique, il occupe différents postes dans la haute fonction publique : directeur-adjoint de l'ORTF (1971-1975), directeur du théâtre et des spectacles au ministère de la culture (1979-1981) et directeur général des relations culturelles, scientifiques et techniques au ministère des affaires étrangères (1987-1990).
Il est ensuite directeur de l'Académie de France à Rome ou Villa Médicis, de 1994 à 1997, puis président de la Bibliothèque nationale de France de janvier 1997 à mars 2002.
Carrière littéraire
Auteur de 65 livres, il reçoit le prix Renaudot en 1971 pour Le Sac du palais d'été, le Prix de la Nouvelle de l'Académie française en 1984 pour Orient Express II, le Grand prix du roman de l'Académie française en 1986 pour Une ville immortelle, le prix Max-Jacob en 1998 pour Le Retour d’Hélène.
Il est élu à l'Académie française, le {{date}}, au fauteuil 40, succédant à Georges Dumézil, mort le {{date}}. Il prononce le discours de réception sous la Coupole de François Cheng, Assia Djebar et Dominique Fernandez. Son éloge posthume est prononcé sous la Coupole le 12 février 2015 par son successeur au fauteuil 40, Xavier Darcos.
Nombre de ses œuvres romanesques sont inspirées par les lieux dans lesquels il a vécu et traduisent également sa passion pour l'art lyrique, qui s'exprime aussi par sa contribution à de nombreuses revues spécialisées en tant que chroniqueur. Cette passion lui vaut également, en 1981, d'être chargé de l'élaboration du premier projet de création d'un nouvel opéra à Paris. À la tête de la Villa Médicis à Rome, il instaure un festival de récitals intitulé « Le Voci dei Medici ». Comme président de la Bibliothèque nationale de France, qui vient alors d'inaugurer ses nouveaux locaux (site François-Mitterrand), il crée de nouveau une série de récitals consacrés cette fois à la mélodie française, qui durera cinq ans, et sera supprimée par son successeur. Il est à la tête du Centre international de la Mélodie Française/Académie Francis-Poulenc de Tours depuis un an lorsqu’il meurt.